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Au cœur des soupçons, le monoxyde de carbone, nouvel atout pour la performance des coureurs ?

Tadej Pogacar a confirmé qu’il utilisait des techniques d’inhalation de monoxyde de carbone. Bien qu’autorisé, l’usage de ce gaz pourrait améliorer les performances des coureurs, tout en présentant des risques pour leur santé.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Tadej Pogacar à l'arrivée de la 15e étape du Tour de France au Plateau de Beille (Ariège), le 14 juillet 2024 (POOL TIM VAN WICHELEN / BELGA MAG / AFP)

Toujours impressionnant à SuperDévoluy lors de la 17e étape, Tadej Pogacar semble pour l’instant intouchable sur ce Tour de France 2024. Interrogé sur l’utilisation d’un inhalateur de monoxyde de carbone dans son équipe, qui pourrait lui servir à améliorer ses performances, le Slovène a confirmé son utilisation, avant de justifier son fonctionnement : « C’est un appareil qui permet de tester la réaction de votre corps à l’altitude. Vous soufflez dans un ballon pendant une minute pour un test que vous devez faire toutes les deux semaines. Je n’ai fait que la première partie, car pour la deuxième partie, la fille qui devait le faire ne s’est jamais présentée.« 

L’actuel leader du classement général a ensuite tenté de rassurer : «Ce n’est pas comme si nous respirions les gaz d’échappement des voitures tous les jours.« L’utilisation du monoxyde de carbone dans le sport peut être, selon son utilisation, un moyen d’améliorer les performances. D’autres équipes ont accès à ces méthodes, non interdites par l’Agence mondiale antidopage (AMA), comme Visma-Lease a bike de Jonas Vingegaard ou Israel-Première technologie.

Bien qu’il s’agisse initialement d’une méthode de mesure du volume sanguin, l’inhalation de monoxyde de carbone induit une hypoxie, c’est-à-dire une diminution de la concentration en oxygène dans le sang. Le nombre de globules rouges augmente alors, améliorant les performances pendant 100 à 120 jours, notamment en haute montagne.

Les dangers de ce gaz, que nous inhalons fréquemment au quotidien par l’intermédiaire des pots d’échappement des voitures ou de la fumée de cigarette, sont pourtant bien connus. L’exposition à de fortes concentrations est rapidement mortelle.C’est évidemment risqué.prévient Jacky Maillot, médecin de l’équipe Groupama-FDJ.. Un corps humain ne peut pas inhaler un air contenant 40 à 50 % de monoxyde de carbone. Cela peut avoir des effets délétères, voire présenter des risques mortels. L’exposition répétée au monoxyde de carbone est nocive pour les neurones, avec des risques cérébraux probables. Son utilisation doit être très encadrée.« 

« Des enquêtes doivent être menées par les autorités compétentes assez rapidement.demande Jacky Maillot. Il s’agit d’une méthode artificielle, par définition non naturelle. On ne peut pas empêcher les équipes de se préparer à haute altitude pour induire une hypoxie et créer des globules rouges. Mais on peut éviter d’inhaler un gaz artificiel. J’espère qu’il y aura une réglementation à ce sujet » . « 

« À la FDJ, on n’utilise pas la machine pour tester l’impact de l’hypoxie sur les globules rouges« , assure le membre du staff médical de l’équipe de France, ajoutant que « l’équipement est trop cher« . Le recours à ce type de méthode pose également un problème en termes d’équité, car seules les équipes disposant d’un budget très important peuvent s’offrir un tel équipement.

Cammile Bussière

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