au coeur des barrages de l’île

Casqués et lourdement équipés, les policiers avancent dans un quartier de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), mardi 21 mai, et tirent plusieurs flashballs. Ils sont là pour dégager un barrage encore fumant. Les ouvriers chargés du démantèlement des barricades savent qu’ils disposent de peu de temps. Un peu plus haut dans le quartier, des jeunes apportent, en toute impunité, une armoire, des meubles et des cartons, pour renforcer un autre barrage. Ils sont encore très nombreux à Nouméa et il est impossible de tous les nettoyer en même temps.

Lorsque la police intervient, il est possible que les barrages se reforment, comme cela s’est produit dans un autre quartier de la ville. Détruit lundi, un barrage a été réformé la nuit suivante. Mardi, la police a mené une opération énergique : la barrière a été ouverte au véhicule blindé et ses composants ont été évacués davantage. Le dimanche 19, une opération d’envergure a eu lieu pour franchir 76 barrages routiers. Mais là encore, depuis, certains se sont également réformés. La route entre Nouméa et l’aéroport est donc encore loin d’être dégagée et surtout sécurisée.