Au cœur de la longue rupture entre Ursula von der Leyen et Thierry Breton – POLITICO
À mi-chemin de son mandat de cinq ans, Breton, qui estimait qu’il était de son devoir de contrebalancer le pouvoir de von der Leyen au sein de la Commission, a commencé à s’irriter de son style de gestion descendante, ont indiqué les responsables.
Il a critiqué ses nominations et a même fait savoir qu’il n’aurait pas d’objection à la remplacer à la présidence de la Commission, choquant ainsi de nombreuses personnes dans le monde fermé de l’UE.
Au cœur de leur différend, selon deux observateurs, se trouve le simple fait que Breton n’a jamais accepté l’autorité de von der Leyen. Cela l’a conduit à rater des occasions de dialoguer de manière constructive avec elle, par exemple lors de rencontres individuelles ou d’échanges de SMS qu’elle accordait à d’autres commissaires même lorsque son emploi du temps était chargé.
« Il ne l’a jamais reconnue comme une cheffe et une dirigeante », a déclaré un responsable de l’UE. « C’est une mauvaise base pour une relation. »
Au cours des derniers mois, leur relation s’est réduite à néant. Hormis un rapide salut lors des réunions du collège des commissaires, les deux hommes n’avaient pratiquement pas parlé depuis des mois lorsque von der Leyen avait eu son appel avec Macron, selon les mêmes sources.
Macron s’est séparé de Breton aussi vite qu’il l’avait nommé à ce poste. Mais dans sa lettre de démission, envoyée à X lundi, le commissaire éconduit a réservé sa colère à von der Leyen, citant sa « gouvernance douteuse » comme raison de sa démission.
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