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Au Brésil, après Bolsonaro, les terres des peuples indigènes sont toujours menacées


Le bolsonarisme a-t-il besoin de Jair Bolsonaro pour se perpétuer ? De toute évidence, non. Le Congrès brésilien, dominé par les alliés de l’ex-président d’extrême droite, confirme sa détermination à démanteler les droits des peuples indigènes et à poursuivre l’écocide entamé lors du précédent mandat.

Ce 24 mai, par un vote d’urgence, la Chambre des députés a approuvé par 324 voix contre 131 le projet de loi portant limitation de la démarcation des territoires indigènes qui restreint cette démarcation aux terres déjà occupées par ces peuples le 5 octobre 1988, date de la promulgation de la Constitution post-dictature. Selon la Loi fondamentale, ces domaines sont considérés comme inaliénables.

Le pouvoir du lobby agroalimentaire

Alors que la protection des terres et des droits des peuples indigènes avait été érigée en priorité par Lula, le vote confirme le pouvoir de la « bancada ruralista », le lobby de l’agrobusiness, au Parlement. Pour le député bolsonariste Zé Trovão, le texte « mettra fin à la guerre entre les peuples autochtones et les producteurs, et rendra justice à ceux qui produisent et subviennent à leurs besoins ». Dans le nord du Brésil, les intrusions d’agriculteurs, d’orpailleurs ou d’entreprises génèrent régulièrement des conflits avec les peuples indigènes, qui se terminent parfois par des bains de sang.

La députée communiste Jandira Feghali dénoncée « ces graves reculs pour les droits (…) des peuples historiquement discriminés ». La ministre des Peuples indigènes, Sônia Guajajara (Parti du socialisme et de la liberté, PSOL) fustigée « génocide législatif » contraire à la Constitution et à la capacité du pays « faire face à la crise climatique ».

« Même la dictature militaire n’a pas fait ça »

La députée Célia Xakriabá (PSOL) a pour sa part comparé les élus d’extrême droite à « nouveau cabrais du XXIe siècle, vêtus de cravates et de vestes »en référence au navigateur portugais Pedro Álvares Cabral, qui prit possession du territoire au nom de la couronne en 1500.

Dans le même temps, la commission mixte chargée de la réorganisation des ministères prône le démantèlement des pouvoirs de celui de l’Environnement au Congrès. Si la mesure était adoptée, l’Agence nationale de l’eau serait transférée au ministère de l’Intégration et de l’Aménagement du territoire. Le Registre Rural Environnemental doit être référé au Ministère de la Gestion et de l’Innovation dans les Services Publics ; la gestion des déchets solides relèverait enfin du ministère des Villes, dirigé par Jader Barbalho Filho, du Mouvement démocratique brésilien (centre droit).

« Ils dépouillent le ministère de l’Environnement », a fustigé la titulaire du portefeuille, Marina Silva, qui avait déjà démissionné en 2008, lors du second mandat de Luiz Inácio Lula da Silva, critiquant le néo-développementisme. « Le peuple brésilien a élu le président Lula, mais il semble que le Congrès veuille relancer le gouvernement Bolsonaro. » « Même la dictature militaire n’a pas fait ça », elle a ajouté. Moins de six mois après la prise de fonction de Lula, les bolsonaristes pourraient précipiter une crise au sein du gouvernement.


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Cammile Bussière

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