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Au Bangladesh, le fils du Premier ministre déchu s’inquiète du « règne de la mafia » après la démission d’Obaidul Hassan de la présidence de la Cour suprême

Sheikh Hasina se trouve dans un lieu tenu secret et n’a pas parlé publiquement depuis son arrivée dans une base militaire près de New Delhi lundi après les manifestations de masse qui ont porté Muhammad Yunus, 84 ans, au pouvoir jeudi.

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Une femme passe devant des affiches de l'ancienne Première ministre bangladaise Sheikh Hasina, de son père et de son fils Sajeeb Wazed à Dhaka, au Bangladesh, le 10 janvier 2024. (RAHMAN ASAD / AFP)

Le fils du Premier ministre déchu du Bangladesh, Sheikh Hasina, a mis en garde contre « la loi de la foule » et un possible « chaos » si des élections n’étaient pas organisées rapidement, dans un entretien à l’AFP diffusé dimanche 11 août. « En ce moment au Bangladesh, c’est la loi de la foule »a déclaré Sajeeb Wazed Joy, 53 ans, ancien conseiller de sa mère, de Washington, où il vit, jugeant le gouvernement intérimaire actuel « sans aucun pouvoir »Le quinquagénaire a tenu à remercier le gouvernement indien de Narendra Modi « pour sauver des vies » de sa mère et assurer sa sécurité.

Sheikh Hasina se trouve dans un lieu tenu secret et n’a pas parlé publiquement depuis son arrivée lundi sur une base militaire près de New Delhi, après les manifestations de masse qui ont porté au pouvoir jeudi le lauréat du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, 84 ans. Faisant référence au remplacement d’anciens assistants du Premier ministre, notamment le chef de la police nationale, le gouverneur de la banque centrale et le président de la Cour suprême, Sajeeb Wazed Joy a déclaré : « Si la foule dit demain : « Non, nous voulons que cette personne quitte le gouvernement intérimaire »elle devra partir ».

En même temps, vousLe nouveau juge en chef du Bangladesh a prêté serment, remplaçant un proche collaborateur du précédent gouvernement de Sheikh Hasina, a annoncé dimanche le bureau du président. Syed Refaat Ahmed, le juge le plus ancien de la Cour suprême, est devenu le nouveau président de la Cour suprême. « 25ème » président de la plus haute autorité judiciaire du pays, a déclaré à l’AFP le porte-parole du président. Nommé à la tête de la Cour suprême l’année dernière, son prédécesseur Obaidul Hassan a démissionné samedi, estimant qu’il n’était pas « ce n’est plus possible » pour exercer ses fonctions.

L’annonce de sa démission intervient après un ultimatum de manifestants, dont certains s’étaient rassemblés devant le bâtiment de l’institution. Obaidul Hassan a notamment supervisé un tribunal pour crimes de guerre très critiqué qui a ordonné l’exécution d’opposants à Sheikh Hasina. Son frère a été le secrétaire de l’ancien Premier ministre pendant de nombreuses années. Sa démission intervient après une vague de limogeages de personnalités considérées comme proches de l’ancien gouvernement, notamment le chef de la police nationale et le gouverneur de la banque centrale.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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