Attention, le nombre de cas de coqueluche explose en Haute-Loire
La Haute-Loire n’est pas épargnée par l’épidémie de coqueluche qui connaît une forte recrudescence depuis quelques semaines. Où en est-on dans le département ?
Vous avez des quintes de toux violentes et répétitives, des difficultés à respirer, un visage gonflé voire bleu et des vomissements ? Alors vous souffrez peut-être de la coqueluche, une maladie respiratoire très contagieuse provoquée par une bactérie. Une forte augmentation des cas a été constatée ces dernières semaines par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Haute-Loire ne semble pas épargnée par le phénomène.
Selon les derniers chiffres de l’ARS (mis à jour jeudi 11 juillet), le département compte 11 cas de coqueluche, sachant qu’il s’agit essentiellement de signalements groupés (dans une famille, un établissement de santé, voire une crèche par exemple). Il y aurait donc beaucoup plus de cas, que ce soit en Haute-Loire ou dans toute la France. « L’augmentation des signalements entre 2023 et 2024 montre qu’il y a une circulation importante de la maladie en Auvergne Rhône-Alpes », alertent les services de l’Agence régionale de santé, qui recommande aux personnes les plus exposées de se faire vacciner.
Ainsi, « 300 situations correspondant à des cas isolés ou groupés depuis janvier 2024 contre 11 pour toute l’année 2023 ». En somme, il y a eu autant de cas l’an dernier dans toute la région Auvergne Rhône-Alpes que cette année dans le seul département de la Haute-Loire.
Les nourrissons les plus vulnérables
La coqueluche est plus contagieuse que la varicelle et aussi contagieuse que la rougeole. Selon les professionnels de santé, « une personne infectée peut transmettre la coqueluche à 15 autres personnes en moyenne ». En France, les derniers chiffres officiels font état de 17 décès, dont 13 enfants : 12 avaient entre 1 et 2 mois, un autre avait 4 ans. Les nourrissons sont, selon toute vraisemblance, les plus vulnérables à cette maladie, tout simplement parce qu’ils doivent attendre deux mois avant de pouvoir recevoir le vaccin, devenu obligatoire en 2018. De nombreux médecins conseillent également aux femmes enceintes de se faire vacciner pendant leur grossesse afin de protéger leur bébé dès la naissance. A noter que la coqueluche se transmet principalement par voie aérienne et notamment par contact avec une personne malade qui tousse.
Christophe Coffy