L’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire émet plusieurs recommandations pour protéger la population, notamment les enfants, vulnérables à cette infection respiratoire.
Les chiffres se sont stabilisés depuis août, mais il n’y a pas eu autant de cas de coqueluche depuis des années. 235 ont été recensés de janvier à septembre 2024, dans les services d’urgence du Centre-Val de Loire. Durant la même période, 85 cas ont été diagnostiqués par les médecins SOS (Orléans et Bourges). En 2023, nous étions « proches de zéro », indique, à titre de comparaison, Jean-Christophe Comboroure, directeur du service de santé publique et environnementale à l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire.
Trente-cinq décès en France depuis le début de l’année
La résurgence des cas (le plus souvent chez les jeunes de moins de 15 ans) a débuté au printemps avec le développement d’une épidémie au niveau européen.
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Même si elle peut être traitée avec des antibiotiques, cette maladie bactérienne provoquant des difficultés respiratoires ne doit pas être prise à la légère. Elle est à l’origine de trente-cinq décès en France depuis le début de l’année : vingt-deux enfants et treize adultes.
Des publics fragiles
Les enfants, et notamment les nourrissons, ainsi que les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques ou encore les femmes enceintes, sont ceux qui ont le plus à craindre de la coqueluche.
L’ARS recommande donc de vacciner non seulement le bébé à partir de huit semaines ou la femme enceinte à partir du deuxième trimestre (elle immunisera ainsi l’enfant qu’elle porte). Il est également recommandé de vérifier si des rappels vaccinaux ont été suivis chez les jeunes enfants.
Jean-Christophe Comboroure rappelle à ce propos que les médecins bien sûr mais aussi les pharmaciens peuvent prescrire et administrer le vaccin (Tetracoq).
Symptômes : quintes de toux et chant du coq
La coqueluche se caractérise, notamment chez l’enfant, par de violentes quintes de toux. Le son aigu produit par la reprise de la respiration s’apparente au chant du coq, d’où le nom donné à cette pathologie. Mais les signes sont moins apparents à l’âge adulte, prévient Jean-Christophe Comboroure. D’où l’importance de consulter un professionnel de santé en cas de doute.
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Gestes barrières et « stratégie cocooning »
Cette maladie est très contagieuse et se transmet par des quintes de toux. Alors si une personne du foyer est concernée, le mieux est d’appliquer les gestes barrières, que tout le monde connaît depuis la crise du Covid (port du masque, lavage fréquent des mains…).
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Pour protéger les nourrissons, l’ARS recommande d’adopter la « stratégie du cocooning » en vaccinant son entourage : les parents, mais aussi les membres de la famille en contact régulier avec l’enfant.
Philippe Abline