L’association de protection des consommateurs Foodwatch dénonce une nouvelle fois plusieurs produits dont le marketing est considéré comme trompeur. Elle les énumère dans un article publié le 18 juillet 2024.
Arnaque : lorsque les ingrédients présentés sont quasiment absents
Le « Gaspacho Basilic » de Florette se distingue par ses ingrédients naturels et son goût rafraîchissant. Cependant, une analyse approfondie des ingrédients révèle que ce gaspacho ne contient que 0,2 % de basilic, malgré une étiquette et un nom qui suggèrent une présence importante de cette herbe aromatique. Foodwatch dénonce cette pratique comme une tromperie flagrante, induisant en erreur les consommateurs quant à la véritable composition du produit.
Une autre arnaque qui a été découverte est celle du guacamole de la marque Old El Paso, qui contient principalement de l’eau et seulement 13,6 % d’avocat. Cette composition contraste fortement avec les attentes des consommateurs, qui s’attendent à un produit riche en avocat, comme le suggère l’emballage présentant une généreuse purée d’avocat. En comparaison, selon Foodwatch, d’autres marques de guacamole contiennent environ 90 % d’avocat, y compris les marques à petit prix.
Quand des ingrédients dangereux s’infiltrent dans les produits
Présentée comme « sans sucre », l’eau aromatisée à la fraise de la Marque Repère (E. Leclerc) induit également en erreur les consommateurs. Cette eau aromatisée contient en effet des édulcorants tels que le sucralose et l’acésulfame-K, des additifs controversés pour leurs impacts sur la santé. L’étiquette « sans sucre » peut donc induire en erreur le consommateur, lui faisant croire que le produit est plus sain qu’il ne l’est en réalité.
Le jus « La Vie en Mauve » d’Innocent est vendu comme étant bénéfique pour la peau et la santé. Mais ce jus contient 9,6 grammes de sucre pour 100 ml, soit presque autant qu’un Coca-Cola. Avec un Nutri-Score de C et une note moyenne de 59/100 sur Yuka, ce produit est loin d’être aussi sain que ses allégations le suggèrent.
Le saucisson sec « À l’Ancienne » de Monique Ranou (Intermarché) semble être un produit traditionnel. Il n’en est rien : ce saucisson contient en effet des nitrates ajoutés, un conservateur controversé pour ses effets potentiellement cancérigènes.
De son côté, Carrefour propose une version allégée de sa mayonnaise classique, mais celle-ci contient plus de sucre et conserve son Nutri-Score D.
Les gressins italiens Panealba sont présentés comme un produit artisanal respectant les traditions italiennes, mais ces gressins contiennent de l’huile de palme, un ingrédient controversé pour la santé et l’environnement. Cette tromperie marketing joue sur l’image d’authenticité pour masquer l’utilisation d’un ingrédient peu apprécié des consommateurs conscients de ses impacts négatifs.
Pourquoi ces pratiques sont-elles des arnaques ?
Ces pratiques commerciales abusives exploitent la confiance des consommateurs en utilisant des termes et des images qui ne reflètent pas la réalité des produits. Les fabricants profitent souvent des périodes de forte consommation, comme l’été, pour vendre des produits dont la composition est loin d’être aussi bénéfique qu’ils le prétendent. Cet affichage trompeur n’est toutefois pas interdit, les fabricants jouant sur les limites de la loi.
Comment se protéger de ces arnaques aux étiquettes trompeuses ?
La première ligne de défense contre les escroqueries alimentaires est de lire attentivement les étiquettes des produits.Vérifiez la liste des ingrédients et comparez-la avec les allégations figurant sur l’emballage. Des applications comme Yuka peuvent aider à évaluer la composition des produits et à vérifier les allégations marketing. Ces outils fournissent des informations sur les additifs, les valeurs nutritionnelles et les impacts sur la santé.
Choisir des produits bruts et non transformés réduit le risque de tomber dans le piège des arnaques. Préparer soi-même des plats comme le guacamole ou le gaspacho permet de contrôler la qualité des ingrédients. Privilégiez les marques et les producteurs locaux qui ont fait leurs preuves en matière de transparence et de qualité. Les labels de qualité et les certifications bio peuvent également être des indicateurs de confiance.
