Réfléchissez à deux fois avant d’emprunter une voie réservée au covoiturage. Depuis le 29 juillet 2024, les voies réservées au covoiturage sont désormais sous la surveillance d’un nouveau type de radar : les radars thermiques, ou radars de covoiturage.
Bienvenue dans l’ère des radars de covoiturage, dernière innovation technologique de la sécurité routière française. Ces appareils sophistiqués ne se contentent pas de signaler les véhicules en excès de vitesse. Non, leur mission est bien plus complexe : ils traquent les conducteurs isolés qui osent s’aventurer sur les voies réservées au covoiturage.
Des radars thermiques sont déployés sur les routes dédiées au covoiturage
Déployés sur 16 kilomètres de voies rapides autour de Lyon, ces radars de nouvelle génération sont actif 24h/24 et 7j/7Strasbourg n’est pas en reste, avec ses propres radars en service depuis mi-juillet sur la M35. L’objectif ? Encourager le covoiturage, fluidifier le trafic et, accessoirement, améliorer la qualité de l’air. Un coup de pouce écologique et pratique, en somme.
Mais attention aux contrevenants : si vous vous faites prendre en flagrant délit en étant seul sur ces voies réservées, votre portefeuille pourrait en prendre un coup. L’amende est 135 euros, réduit à 90 euros en cas de paiement immédiatUne note salée qui devrait vous faire réfléchir à deux fois avant de céder à la tentation.
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Le fonctionnement de ces radars repose sur une technologie de pointe combinant caméras infrarouges et intelligence artificielle. Capables détecter la chaleur corporelle des occupants du véhiculeces sentinelles électroniques peuvent distinguer avec une précision remarquable de 94% le nombre de passagers, qu’ils soient adultes, enfants ou même animaux.
Rassurez-vous toutefois, chaque photo prise par ces radars futuristes passe sous l’œil, espérons-le vigilant, d’un policier municipal avant l’envoi de l’amende. Une touche humaine dans ce processus de haute technologie qui permet d’éviter les erreurs et de préserver un semblant de présomption d’innocence.
Mais l’efficacité de ce dispositif suscite des débats.Certains experts en mobilité urbaine s’interrogent sur la pertinence d’une telle mesure dans un pays où la culture du covoiturage est encore émergente. D’autres pointent le risque d’accentuer les inégalités sociales, arguant que tous les citoyens n’ont pas la même facilité à faire du covoiturage, que ce soit pour des raisons professionnelles ou personnelles.