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Attentats meurtriers et avertissement du Kremlin au 820ème jour

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici les principaux points de la journée.

Le fait du jour

Une vague de missiles russes a tué au moins sept personnes jeudi à Kharkiv, capitale de la région du même nom, dans le nord-est de l’Ukraine. La frappe, qui a touché une imprimerie, a également blessé une vingtaine de personnes. Sept personnes ont également été blessées lors d’une frappe dans le centre de Liubotyn, une ville à l’ouest de Kharkiv. En milieu d’après-midi, au moins 13 personnes ont également été blessées lors d’une frappe aérienne sur la ville de Dergatchi, au nord-ouest de Kharkiv.

Volodymyr Zelensky a réagi à la frappe sur Kharkiv en soulignant une nouvelle fois le nombre insuffisant de moyens de défense anti-aérienne que l’Occident avait accepté de lui livrer. « Cette faiblesse n’est pas la nôtre, mais celle du monde, qui n’ose pas traiter les terroristes comme ils le méritent », a déclaré le président ukrainien sur le réseau social.

La région, presque entièrement libérée lors d’une contre-offensive ukrainienne à l’automne 2022, souffre déjà depuis des mois de bombardements russes meurtriers sur des zones résidentielles ou des infrastructures civiles.

Par ailleurs, dans la région de Zaporizhia (Sud), un civil de 74 ans a été tué par une frappe d’artillerie. Les autorités russes ont de leur côté fait état jeudi de deux morts dans des attaques ukrainiennes dans la région frontalière de Belgorod et dans la région ukrainienne de Donetsk (Est), partiellement occupée par l’armée russe.

La déclaration d’aujourd’hui

 » « Vladimir Poutine, le président de la Russie, fera cela pour moi, mais pour personne d’autre, et nous ne paierons rien ! » » »

L’ancien président américain Donald Trump a assuré ce jeudi sur son réseau social que s’il est élu, il pourra libérer le journaliste américain Evan Gershkovich, détenu en Russie. « Evan Gershkovich, le journaliste du Wall Street Journal détenu par la Russie, sera libéré presque immédiatement après les élections, mais certainement avant que je prenne mes fonctions (…) Il sera chez lui, en sécurité et avec sa famille », écrit le candidat républicain sur Truth Social. .

Donald Trump, qui affrontera le président démocrate Joe Biden lors des élections de novembre, a par le passé exprimé son admiration pour Vladimir Poutine et s’est vanté de pouvoir mettre fin en un jour à la guerre en Ukraine, envahie par la Russie il y a deux ans.

Le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich a été arrêté par les services de sécurité russes (FSB) lors d’un reportage à Ekaterinbourg en mars 2023. Il est accusé d’espionnage, un délit passible de vingt ans de prison. Il rejette ces accusations, tout comme les Etats-Unis, son journal, ses proches et sa famille.

« Il n’y a aucun contact avec Donald Trump », a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur les propos de l’ancien président.

Le numéro du jour

Deux. C’est le nombre de responsables de l’armée russe dont l’arrestation a été annoncée ce jeudi par la justice russe. Un haut responsable de l’état-major russe et un militaire chargé des ordres de la Défense publique ont été placés en détention provisoire, respectivement pour corruption et « abus de pouvoir », ont annoncé les enquêteurs.

Depuis fin avril, en comptant ces deux nouvelles arrestations, au moins cinq généraux ou responsables ont été arrêtés en Russie. Le ministre de la Défense a été remplacé le 12 mai lors d’un remaniement surprise.

« La lutte contre la corruption est un travail continu, ce n’est pas une campagne » de purges, a assuré devant la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Cela fait partie de ce que font nos forces de l’ordre. »

La tendance

Le Kremlin a dénoncé ce jeudi les appels des élus américains à autoriser l’Ukraine à utiliser des armes fournies par Washington pour frapper le territoire russe, y voyant une « escalade ». Kiev prétend pouvoir frapper avec des armes occidentales les bases arrière du Kremlin et les positions situées sur le territoire russe, ce que Européens et Américains interdisent de peur de provoquer une aggravation du conflit.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

«A Washington et dans plusieurs capitales européennes, certains tentent avec zèle de provoquer, d’élever constamment le niveau de l’escalade. A cet égard, nous pouvons qualifier leur position d’irresponsable », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur le sujet par la télévision russe. « Parmi les sénateurs américains, parmi les membres du Congrès, il y a beaucoup de têtes brûlées qui considèrent qu’il est de leur devoir d’alimenter le feu », a-t-il ajouté. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a réagi avec sarcasme en appelant l’Ukraine à frapper l’ambassade des États-Unis à Moscou avec des armes américaines.

« Je pense que nous devons permettre à l’Ukraine de mener la guerre comme elle le juge nécessaire », a effectivement déclaré mercredi le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson. «Ils doivent être capables de riposter. Et je pense que ce n’est pas une bonne politique pour nous d’essayer de microgérer leurs efforts », a-t-il ajouté. Son collègue, le républicain Michael McCaul, a dénoncé une restriction imposée par l’administration de Joe Biden qui est « dangereuse » pour l’Ukraine et la condamne à se battre « les mains liées dans le dos ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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