Il s’agit de l’une des enquêtes les plus approfondies menées à ce jour sur l’attaque du 7 octobre. L’ONG Human Rights Watch (HRW) détaille une série de crimes de guerre imprescriptibles en droit international, parmi lesquels « les attaques délibérées et indiscriminées contre des civils et des biens civils, les homicides intentionnels de détenus, les traitements cruels et inhumains, les violences sexuelles et sexistes, les mutilations et vols de dépouilles, l’utilisation de boucliers humains et les actes de pillage et de saccage » dans un rapport publié mercredi 17 juillet.
Bien qu’il soit « impossible de chiffrer précisément le nombre de cas », comme l’a déclaré Belkis Wille, directrice adjointe de Human Rights Watch, lors d’une conférence de presse, elle a ajouté qu’« il y en avait manifestement des centaines ce jour-là ».
Plus de 815 civils tués le 7 octobre
Outre les crimes de guerre, Human Rights Watch a également identifié des « crimes contre l’humanité » tels que « le meurtre planifié de civils et la prise d’otages », selon le rapport. Si le groupe islamiste palestinien Hamas est crédité d’avoir orchestré l’attaque, le rapport cite plusieurs autres groupes armés, dont le Jihad islamique palestinien. « La réalité est que les pires violences n’ont clairement pas été commises par des civils à Gaza », a déclaré Wille. « Il s’agissait d’une première revendication du Hamas pour se distancier des événements, et d’une revendication d’Israël pour justifier ses attaques de représailles », a-t-elle ajouté.
L’ONG souligne en revanche « le caractère incroyablement planifié et coordonné » de l’attaque contre des villes, des kibboutzim et des bases militaires sur le territoire israélien entourant Gaza, qui a causé la mort de plus de 815 civils, selon Human Rights Watch.
L’attaque du Hamas a fait 1.195 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours détenues à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
En réponse, les représailles d’Israël pour éradiquer le Hamas ont dévasté la bande de Gaza et fait plus de 38 700 morts jusqu’à présent, principalement des civils, selon les données du ministère de la Santé de Gaza.