Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous tous les soirs à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici les principaux points de la journée.
Le fait du jour
L’Ukraine a frappé ce mercredi des sites énergétiques de l’ouest de la Russie à l’aide de drones, a annoncé une source du secteur ukrainien de la défense, confirmant une information russe. Ces nouvelles attaques interviennent sur fond de tensions avec Washington qui, selon les médias, a critiqué les attaques de Kiev contre des installations énergétiques situées sur le sol russe et lui a demandé d’y mettre un terme.
Des drones ukrainiens ont frappé « deux dépôts pétroliers » dans la région de Smolensk, à quelque 400 kilomètres de la frontière, lors de cette opération organisée par les services de sécurité ukrainiens (SBU). « Le SBU continue de détruire efficacement les infrastructures militaires et logistiques qui approvisionnent en carburant l’armée russe en Ukraine. Ces installations sont et resteront nos cibles tout à fait légitimes », a indiqué cette source ukrainienne.
Une autre attaque de drone a visé mercredi la zone économique spéciale de la ville de Lipetsk, également située à quelque 400 km de la frontière ukrainienne mais plus au sud, qui abrite notamment des entreprises métallurgiques et pharmaceutiques, selon le gouverneur de cette région.
La déclaration d’aujourd’hui
» C’est ce que signifie être une superpuissance mondiale. » »
La sentence est signée par le président américain Joe Biden, non peu fier de l’aide économique et militaire d’un montant de 61 milliards de dollars que le Sénat a finalement adoptée mardi en faveur de l’Ukraine. Joe Biden a rapidement promulgué le texte ce mercredi. « C’est un investissement dans notre propre sécurité », a justifié le président américain, en promettant d’envoyer du matériel militaire en Ukraine dans les « heures » à venir.
Cette aide importante « renforcera la sécurité de l’Amérique et la sécurité du monde », a déclaré le président américain, reconnaissant que le processus législatif avait été « difficile ». « Nous ne nous inclinons devant personne. Personne. Et certainement pas devant Vladimir Poutine», a déclaré le démocrate de 81 ans.
« Nous n’abandonnons pas nos alliés, nous les soutenons. Nous ne laissons pas les tyrans gagner, nous nous opposons à eux. Nous ne sommes pas spectateurs des évolutions du monde, nous les façonnons », a-t-il déclaré, saluant le consensus politique trouvé entre parlementaires démocrates et un certain nombre d’élus républicains.
Le numéro du jour
48. C’est le nombre d’enfants déplacés par la guerre que l’Ukraine et la Russie ont convenu d’échanger suite à un accord conclu au Qatar. Vingt-neuf enfants retourneront en Ukraine et 19 en Russie.
La Cour pénale internationale estime, comme l’Ukraine, que des milliers d’enfants ukrainiens n’ont pas été déplacés par les combats mais sciemment expulsés par la Russie, des allégations que Moscou rejette fermement.
En mars, quatre enfants ukrainiens ont été rapatriés de Russie, déjà avec la médiation de Doha, après une opération similaire le mois précédent impliquant onze mineurs. Ces derniers mois, le Qatar a, selon Kiev et Moscou, fait office de médiateur sur le sujet délicat du rapatriement des enfants ukrainiens présents sur le territoire russe depuis février 2022.
L’Ukraine estime qu’au moins 20 000 mineurs ukrainiens ont été expulsés vers la Russie depuis les zones occupées en deux ans, même si ce nombre pourrait être bien plus élevé. Selon Kiev, près de 400 d’entre eux ont jusqu’à présent été rapatriés.
La tendance
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont accusé mercredi un haut responsable orthodoxe, chef du principal monastère de l’est de l’Ukraine, d’avoir révélé à la Russie les positions de l’armée ukrainienne. La gestion de ce monastère dépend de la branche de l’Église orthodoxe ukrainienne historiquement liée à Moscou.
En mai 2022, elle proclame son indépendance en réaction au soutien à la guerre exprimé par le patriarche russe Cyrille. Mais l’Ukraine l’accuse depuis des années de propager des sentiments séparatistes.
Les services de sécurité ont indiqué que le métropolite de l’important site orthodoxe de Svyatogirsk était soupçonné d’avoir « informé » les Russes des « positions des points de contrôle des forces armées ukrainiennes » dans le district de Kramatorsk de la région de Donetsk. Il est accusé d’avoir évoqué publiquement ces lieux devant ses fidèles « au cours d’une liturgie », a ajouté le SBU.
Ce dirigeant orthodoxe risque jusqu’à huit ans de prison s’il est reconnu coupable.