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attaque meurtrière contre des synagogues et des églises orthodoxes

attaque meurtrière contre des synagogues et des églises orthodoxes

Des hommes armés ont attaqué dimanche des synagogues et des églises orthodoxes dans le Caucase russe, tuant neuf personnes, dont un prêtre et des policiers, ont annoncé les autorités, dénonçant ces actes. « les terroristes ».

Les attaques ont eu lieu à Makhachkala, la capitale de la république russe du Daghestan, et dans la ville côtière de Derbent. Le Daghestan est une région russe à majorité musulmane voisine de la Tchétchénie, également proche de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan. Des opérations antiterroristes y sont régulièrement annoncées par les autorités russes.

Les attentats de dimanche ciblés « deux églises orthodoxes, une synagogue et un poste de contrôle de police », a annoncé le Comité antiterroriste russe, cité par l’agence Ria Novosti. Des représentants juifs, dont le Congrès juif russe, ont déclaré qu’une deuxième synagogue avait également été attaquée.

Un prêtre de l’Église orthodoxe russe âgé de 66 ans a été tué à Derbent, selon les autorités. La mort de six policiers a également été annoncée par le ministère de l’Intérieur du Daghestan. Les autorités ont déclaré plus tard qu’un officier de la Garde nationale était également mort et qu’un autre policier avait succombé à ses blessures. Neuf morts au total, même si les autorités n’ont pas communiqué de bilan global.

Au total, seize personnes, dont treize policiers, ont été blessées et hospitalisées, selon le ministère.

Des individus armés ont également ouvert le feu sur un véhicule transportant des policiers, blessant l’un d’entre eux, à Sergokala, un village situé entre Makhachkala et Derbent, a encore précisé le ministère local de l’Intérieur aux agences russes.

Il n’existe aucune preuve permettant de déterminer les motivations ou l’identité des auteurs de ces attaques, qui semblent coordonnées.

Le Comité antiterroriste russe a annoncé dans la soirée la fin du « phase active » de l’opération antiterroriste à Derbent et a indiqué que deux assaillants avaient été tués.

Les forces de l’ordre ont également « éliminé quatre assaillants à Makhachkala », selon le ministère de l’Intérieur du Daghestan.

La commission d’enquête russe a déclaré avoir ouvert une enquête pénale sur « actes terroristes »sans plus de détails.

Synagogue en feu

Des synagogues de Derbent et de Makhatchkala ont été incendiées, selon le président du conseil public des communautés juives de la Fédération de Russie, Boruch Gorin.

Des images, rapportées par les médias russes, montraient un bâtiment en feu, présenté comme une synagogue.

Dans d’autres vidéos, des coups de feu ont été entendus dans les rues de Makhachkala, où un important dispositif policier était déployé.

L’authenticité de ces images n’a pas pu être vérifiée dans l’immédiat par l’AFP.

Le dirigeant du Daghestan, Sergueï Melikov, a affirmé que « Des inconnus ont tenté de déstabiliser la société » Dimanche soir.

Le patriarche Cyrille, chef de l’Église orthodoxe russe et fervent partisan du Kremlin, a assuré que le » ennemi «  cherché à détruire « paix interreligieuse » en Russie.

Son objectif est de « sèment les graines de la haine »a-t-il dénoncé, sans nommer les responsables.

En octobre, des émeutes hostiles à Israël ont éclaté à l’aéroport de Makhachkala.

Une foule d’hommes avait envahi son tarmac, sur fond de tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le Hamas, lorsqu’un avion en provenance d’Israël a atterri.

La Russie a été visée à de multiples reprises par des attentats et attentats revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI), même si son influence reste limitée dans le pays.

En mars, une attaque revendiquée par l’Etat islamique contre l’hôtel de ville de Crocus, dans la banlieue de Moscou, a tué plus de 140 personnes.

Le week-end dernier, plusieurs membres de l’Etat islamique ont été tués après avoir pris en otage deux gardiens de prison dans une prison du sud de la Russie, ont indiqué les autorités.

La Russie a été confrontée au début des années 2000 à une rébellion islamiste dans le Caucase, un mouvement né du premier conflit contre la Tchétchénie séparatiste en 1994-96. Elle a été vaincue par les forces fédérales russes et, ces dernières années, les incidents armés y ont été rares.

Près de 4 500 Russes, notamment originaires du Caucase, ont combattu aux côtés de l’EI en Irak et en Syrie, selon les chiffres officiels.

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