Attaque au lycée Urbain-Vitry : un étudiant de 16 ans blessé par deux coups de couteau, l’agresseur rapidement interpellé

« Elle ira bien. Ce n’est pas grave ! » Le lycéen tente de trouver les mots pour rassurer une assistante d’éducation. Assise devant l’entrée de l’établissement, cette femme ne cache pas ses larmes coulant derrière ses lunettes, choquée par l’agression survenue ce jeudi vers 17 heures dans le gymnase du lycée Urbain-Vitry.

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« C’est une fille de deuxième année. Elle a été agressée par un type qui avait un couteau. Heureusement qu’un type de terminale est intervenu. Il l’a désarmée. D’autres l’ont aidé », raconte un groupe d’étudiants devant la sortie de l’établissement, dans le au nord de Toulouse. Ces témoins pensent que le porteur du couteau venait de l’extérieur.

Une embuscade dans le gymnase

En réalité, ce jeune garçon, âgé de 18 ans, étudie dans ce lycée spécialisé dans le bâtiment en dernière année. Hier, en marge d’un cours d’éducation physique et sportive, il a attendu la victime dans le couloir du gymnase avant de lui blesser le bras droit. Deux blessures heureusement superficielles.

Rapidement prise en charge par l’équipe d’accompagnement, la victime a été transférée à l’infirmerie du lycée. L’infirmière de l’établissement a prodigué des soins physiques et des paroles rassurantes. Les pompiers ne sont pas venus. Vers 18h30, une ambulance privée a emmené l’étudiant dans un établissement de soins notamment pour l’aider psychologiquement à surmonter cette épreuve.

L’auteur des faits, maîtrisé par des étudiants et des enseignants, a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat central. Dans un premier temps, certains témoins évoquaient un possible acte religieux. D’autres l’acte d’un fou. Aux policiers qui l’ont pris en charge, ce Toulousain a fait part de sa déception amoureuse. La jeune victime aurait refusé ses avances, préférant les charmes d’un autre garçon. Est-ce le véritable motif de son attaque ? Les investigations devront clarifier cela. Ce jeudi soir, sans démentir cette hypothèse, les enquêteurs se montraient prudents sur les véritables moteurs de ce geste.

Une cellule d’écoute mise en place

Cette agression a suscité de vives réactions de la part de Carole Delga, la présidente de la Région, qui a dénoncé « un acte horrible » et affirmé son soutien à la victime, à sa famille, à ses camarades de classe et à l’équipe pédagogique. Sébastien Vincini, président du conseil départemental, dénonce « un acte terrible » et apporte également son soutien.

Le recteur de l’académie Mostafa Fourar, qui a très vite condamné « fermement cette violente attaque », s’est déplacé en fin d’après-midi pour rendre visite aux équipes pédagogiques. Une cellule d’écoute sera mise en place vendredi matin pour aider les lycéens et les membres de l’équipe pédagogique.

Le lendemain sera forcément difficile pour cette communauté de plus de 500 personnes. Surtout dans une ambiance particulière, plutôt festive, avec la présence de nombreux visiteurs venus observer les œuvres de Banksy, l’artiste de street art. En effet, plusieurs créations ont été reproduites à l’intérieur du lycée et sont visibles gratuitement jusqu’à dimanche. Un jeune couple ravi et quelques Anglais rencontrés à la sortie l’assurent : « Il faut y aller, c’est génial ! »