attaqué à sa frontière nord, Israël riposte par des frappes sur Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis une riposte militaire jeudi soir, quelques heures après le tir de plus de 30 roquettes depuis le Liban, attribuées par Israël à des militants palestiniens.
Israël a frappé jeudi soir des infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza, dernier épisode d’une nouvelle flambée de violence au Moyen-Orient contre laquelle les appels à la retenue semblent vains.
Des avions de chasse ont touché « un tunnel » dans la zone de Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza), et un autre dans la zone de Khan Younis (sud du territoire), indique un communiqué de l’armée israélienne.
« Deux centres de fabrication d’armes appartenant au Hamas », mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, ont également été frappés, ajoute le texte, présentant l’opération comme « une réponse aux atteintes à la sécurité (d’Israël) commises par le Hamas ces jours-ci ». «
« Ils paieront le prix de chaque attaque »
Dans un communiqué, le Hamas a déclaré qu’il tenait « Israël pour responsable de cette agression et de ses conséquences » et a appelé « toutes les factions palestiniennes à s’unir pour faire face à l’occupation » (Israël, ndlr).
« Nous frapperons nos ennemis et ils paieront le prix de chaque attaque », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu plus tôt à Tel-Aviv à l’ouverture d’une réunion du cabinet de sécurité restreint.
Dans l’après-midi, plus d’une trentaine de roquettes ont été tirées sur Israël depuis le Liban, une escalade sans précédent sur le front israélo-libanais depuis 2006.
L’armée israélienne a accusé des militants palestiniens d’être à l’origine de la fusillade qui a fait au moins un blessé et causé des dégâts matériels le jour de Pessah, la Pâque juive.
Ce déchaînement de violence à la frontière nord d’Israël a suscité condamnations et appels à la retenue, et intervient au lendemain de l’irruption brutale en plein ramadan de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam.
L’armée israélienne est certaine que les attaques à la roquette non revendiquées depuis le Liban étaient « palestiniennes », et selon elle probablement l’œuvre du Hamas ou du Jihad islamique. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré qu’il refusait « toute escalade depuis son territoire ».
Jugeant la situation « extrêmement grave », l’ONU a appelé « à la retenue et à éviter une nouvelle escalade ».