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Attal veut un projet de loi sur la « comparution immédiate » avant la fin de l’année

Attal veut un projet de loi sur la « comparution immédiate » avant la fin de l’année

Ces comparutions immédiates concerneraient des cas de violences aggravées et répétées de la part de personnes de plus de 16 ans. Des consultations ont été lancées en avril sur « l’addiction à la violence » de certains jeunes.

Gabriel Attal a espéré vendredi, dans un point d’étape sur ses consultations sur la délinquance juvénile, qu’un projet de loi « avant la fin de l’année » permet la mise en place d’une forme de « apparition immédiate » jeunes à partir de 16 ans. Le 19 avril, le premier ministre a annoncé une série de mesures pour lutter contre « Dépendance à la violence » de certains jeunes, appelant à un « éclat d’autorité ». Il a lancé des consultations sur le sujet et a promis une « point de cheminement » après quatre semaines et a promis un point d’avancement après quatre semaines, ce qu’il fait vendredi à Valence (Drôme).

Sur l’aspect judiciaire et la possibilité d’un « apparition immédiate » devant le tribunal pour jeunes de 16 ans et plus, critiqué par les syndicats de magistrats, il a réitéré dans des réponses écrites à l’AFP qu’il « espère que dans certains cas, par exemple en cas de violences aggravées, quand on a plus de 16 ans, quand on est récidiviste, il puisse y avoir une procédure, un peu comme une comparution immédiate ». Par ça, « le tribunal décide de la culpabilité et de la peine, immédiatement après le délit »souligne-t-il.

Le chef du gouvernement souhaite néanmoins « voyez précisément comment nous rédigeons cette mesure pour respecter les principes constitutionnels de la justice des mineurs »mais cette mesure « passera forcément par une facture » qu’il veut voir « voté avant la fin de l’année ».

Des outils supplémentaires pour les magistrats

« Certains disent qu’il ne faut pas toucher au Code pénal des mineurs (CJPM). Il est vrai que le premier bilan de la CJPM est positif. Cette réforme a permis de raccourcir les délais de procès, d’améliorer la prise en compte de la victime et de renforcer l’efficacité du travail éducatif auprès du mineur.mais ça « ne devrait pas empêcher d’ores et déjà de réfléchir s’il faut compléter, enrichir, donner des outils supplémentaires aux magistrats »il explique.

Sur le «des atténuations àexcuse minoritaire » dans les condamnations pénales, ce qui fait qu’un mineur est puni moins sévèrement qu’un adulte, admet-il « qu’il n’y a pas de consensus sur la question et ses modalités » mais il veut « avancer pour ça ». L’apparition immédiate et l’atténuation de l’excuse minoritaire sont « lignes rouges » pour l’Union de la Magistrature (USM, majoritaire), qui affirmait que la justice pour mineurs souffrait particulièrement « un manque flagrant de moyens ».

A Viry-Châtillon (Essonne), le 19 avril, il a également insisté sur la responsabilité des parents, s’exprimant après plusieurs incidents de violences impliquant des jeunes. A cet égard, il reste disposé, pour les parents « défaillants »afin que la peine de travaux d’intérêt général, qui existe déjà comme peine alternative, puisse être encourue « à titre de sanction complémentaire pour le délit de soustraction par un parent à ses obligations légales ». Il entend également développer des politiques « soutien à la parentalité » avec l’expérimentation de « parcours parental » dans dix départements en 2024, visant à ce que 30 % des parents soient accompagnés d’ici 2027, au lieu de 4 % actuellement.

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