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Attal et les Macronistes prêts à abandonner le Premier ministre

STÉPHANE DE SAKUTINE / AFP Gabriel Attal et Michel Barnier ici le 5 septembre 2024. Le soutien du premier au gouvernement du second n’est plus assuré, en raison de la menace d’augmentation d’impôts évoquée par Michel Barnier.

STÉPHANE DE SAKUTINE / AFP

Gabriel Attal et Michel Barnier ici le 5 septembre 2024. Le soutien du premier au gouvernement du second n’est plus assuré, en raison de la menace d’augmentation d’impôts évoquée par Michel Barnier.

POLITIQUE – Un avertissement. Le Premier ministre Michel Barnier doit clarifier sa position « ligne politique, notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts et sur les grands équilibres du gouvernement »pour que les députés macronistes envisagent de rejoindre son gouvernement, a déclaré Gabriel Attal, mardi 17 septembre, dans un message aux membres du groupe Ensemble pour la République (EPR).

« Malgré les deux rencontres organisées, et la visite du Premier ministre lors de nos journées parlementaires, nous n’avons toujours pas de visibilité claire »a écrit le président du groupe, expliquant qu’il avait demandé une nouvelle réunion avec Michel Barnier « décider de (leur) participation au gouvernement ».

« Je vous informe que nous avons demandé au Premier ministre, avant la formation du gouvernement, une rencontre avec une délégation restreinte de notre groupe afin d’y voir plus clair. »précise l’ancien Premier ministre, affirmant toutefois que « Nous ne serons jamais une force de blocage, mais toujours une force de solutions ».

L’entourage de Barnier dénonce « ils disent »

C’est notamment depuis que le nouveau Premier ministre aurait évoqué à plusieurs interlocuteurs une hausse des prélèvements, au nom d’une situation budgétaire particulièrement difficile, que les macronistes se sont insurgés. Le déficit public qui pourrait se creuser à 5,6% du PIB cette année, voire 6,2% en 2025.

Un récent interlocuteur de Michel Barnier affirme avoir entendu le Premier ministre évoquer des hausses d’impôts. sur les revenus élevés ». « La seule chose que le Premier ministre a dite, c’est qu’il n’excluait pas d’aller vers une plus grande justice fiscale. »a minimisé mardi l’entourage de Michel Barnier, dénonçant « ils disent » et certains « spéculation ».

Mais ces rumeurs font frémir les macronistes, particulièrement opposés à toute hausse d’impôt, qui irait à l’encontre de la ligne défendue depuis sept ans par Emmanuel Macron. Les Républicains, dont Michel Barnier est membre, y sont également hostiles.

« Briser le tabou des augmentations d’impôts »

De plus, dans une interview avec parisien, Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, appelle à « lever le tabou sur les hausses d’impôts, sans toucher si possible les classes moyennes ou les PME » pour réduire la dette, même si « L’essentiel de cet effort doit être fait sur les dépenses ».

Le gouverneur de la Banque de France a également suggéré « un effort exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et de gros contribuables » afin de réduire les déficits, «  jusqu’à ce que nous revenions en dessous de 3% » déficit public. « La France n’en a plus les moyens » « réductions d’impôts » non financé » mise en œuvre après l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, a-t-il enfin souligné.

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Cammile Bussière

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