Nouvelles

Attal et Bardella s’affrontent sur le « titre honorifique » de chef des armées

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Alors qu’une éventuelle cohabitation se dessine, l’ancienne chef de file des députés RN Marine Le Pen a déprécié certaines prérogatives régaliennes du président de la République.

C’est la phrase qui a défrayé la chronique ce jeudi. A trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, l’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen a suscité la polémique en déclarant, dans un entretien à Télégrammeque le titre de « Chef de l’armée » du Président de la République a été « honorifique (…) puisque c’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse ». Traduction : en cas de cohabitation, « (Emmanuel Macron) ne pourra pas envoyer de troupes » en Ukraine, une hypothèse que le locataire de l’Élysée n’a jamais définitivement écartée. De quoi faire bondir les leaders de la majorité… et s’inviter au dernier débat avant le premier tour sur France 2.

Alors que Gabriel Attal pourrait quitter ses fonctions dans quelques jours en cas de défaite du camp présidentiel, il a lui-même évoqué le sujet. Selon lui, il s’agit d’un «un tournant assez sérieux dans cette campagne. Visant directement l’ancienne chef de file des députés RN, il a estimé qu’elle « n’a pas respecté notre Constitution. » « Il y a beaucoup de choses que l’on peut dire de nos institutions. Mais s’il y a une chose qui fonctionne, c’est la chaîne de commandement, a martelé l’animateur de MatignonLe message qui est envoyé à tous les pays du monde est que la France n’hésite jamais à défendre ses intérêts. Lorsqu’elles sont remises en cause, il n’y a pas de turbulences au sommet de l’Etat. » Si au contraire le RN était au pouvoir, il y aurait « une forme de différend entre le président et le premier ministre sur la question de savoir qui assumera le rôle de chef des forces armées », siffla-t-il.

« Le président ne serait plus en mesure de prendre des décisions »

Piqué au vif, Jordan Bardella a répondu en scandant : « La Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution. » Il cite ensuite les articles 20 et 21 du texte de 1958 qui donnent des prérogatives au chef du gouvernement. Avant de détailler les arguments de Marine Le Pen : « C’est le Premier ministre qui décide du budget de fonctionnement des forces armées ». Une tirade vite coupée par son interlocuteur. « Derrière le « titre honorifique », il y a l’idée que le président de la République ne serait plus en mesure de prendre des décisions en tant que chef des armées », a taclé Gabriel Attal.

Bien qu’il ait évité de répondre à ce point, Jordan Bardella a assuré qu’il ne laisserait pas « L’impérialisme russe absorbe un État allié comme l’Ukraine. » Tout en refusant d’envoyer des soldats français sur le sol ukrainien. Une escarmouche à laquelle Marine Le Pen a réagi sur X avec un extrait du texte gaulliste : « Il serait utile que Gabriel Attal lise la Constitution. » « Mieux vaut tard que jamais. »

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page