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Atos tombe aux mains de ses créanciers, ses activités stratégiques reprises par l’Etat et Thales

Une nouvelle page s’ouvre officiellement chez Atos. Vendredi 27 septembre, les actionnaires du groupe informatique ont approuvé (plus des deux tiers ayant voté pour) le plan de sauvegarde accéléré, qui se traduira par une restructuration de la dette. Et surtout par une reprise de l’entreprise par ses créanciers. Ce projet doit encore être validé par le tribunal de commerce de Nanterre.

Seule solution

Endetté à hauteur de 4,8 milliards d’euros, Atos mise depuis plusieurs mois sur sa survie. Deux offres de rachat avaient été formulées par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, à travers son fonds EP Equity Investment, et par David Layani, fondateur de la société française Onepoint, premier actionnaire d’Atos.

Mais le second a abandonné son projet au début de l’été. Et le premier s’est heurté aux refus des créanciers d’Atos, car celui-ci exigeait l’effacement d’une grande partie de la dette. Il ne restait donc plus qu’une solution : un plan de sauvetage mené par les banques et les fonds auprès desquels Atos était endetté.

Nouveau financement

Ce plan prévoit l’abandon par les créanciers de 3,1 milliards d’euros de dette, qui seront convertis en actions. Il prévoit également une augmentation de capital de 233 millions d’euros, à laquelle pourront participer les actionnaires d’Atos. A l’issue de cette opération, les créanciers contrôleront entre 74,1 et 99,9% du capital.

Pour financer une relance de l’entreprise, les créanciers vont apporter de nouveaux financements, à hauteur de 1,675 milliard d’euros. La réussite du projet est cependant incertaine, car Atos accumule de lourdes pertes : près de deux milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année.

L’État reprend ses activités stratégiques

Dans le même temps, les activités stratégiques d’Atos doivent être reprises par l’État. Selon Mariannele groupe de défense Thales devrait participer à l’opération. Ces activités incluent notamment les supercalculateurs utilisés pour simuler des essais nucléaires ou gérer le parc de centrales nucléaires d’EDF, les systèmes de communication des avions Rafale ou encore des outils de cybersécurité. La transaction s’élèvera à 700 millions d’euros.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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