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Au bord de la faillite, le groupe a trouvé dimanche un accord avec les banques et les obligataires.
Ni Layani, ni Kretinsky. L’intense bras de fer qui oppose depuis des mois l’homme d’affaires français et le milliardaire tchèque, chacun voulant être le leader de la restructuration d’Atos, a fait deux perdants. Le fleuron français de l’informatique, fragilisé par une dette de 4,8 milliards d’euros, a finalement trouvé un accord avec ses seuls créanciers. Ces derniers ont insisté sur le fait qu’ils n’avaient besoin de personne pour prendre le contrôle du groupe, le sauver de la faillite et le relancer. Ils avaient trouvé un accord avec David Layani le 11 juin, mais le consortium dirigé par le patron de Onepoint a finalement renoncé mardi dernier. Les créanciers, en revanche, ont refusé de faire affaire avec Daniel Kretinsky, qui exigeait trop d’abandon de dettes.
Selon l’accord trouvé dimanche avec la direction d’Atos, les banques créancières (à commencer par Deutsche Bank et Barclays) et les obligataires (dont la BCE et AG2R La Mondiale) détiendront entre 74% et 99,9% du capital d’Atos après l’abandon de 3,1 milliards de dettes, l’apport de 1,5 à 1,675 milliard de nouvelles dettes et une augmentation de capital de 233 millions d’euros, ouverte aux actionnaires actuels d’Atos. L’objectif est d’ouvrir une procédure de sauvegarde financière accélérée avant le début des Jeux olympiques.
Les créanciers ont déjà lancé une chasse aux têtes pour trouver un nouveau président du conseil d’administration d’Atos et un nouveau PDG. Ce dernier aura pour mission de restructurer le groupe et de lui trouver un avenir stratégique. Toutefois, Atos ne dispose pas d’un actionnaire industriel majoritaire. Les créanciers ne s’opposent pas à l’entrée au capital d’une entreprise industrielle, qui pourrait racheter les actions détenues par les futurs actionnaires.
