Atos : Les obligataires rejettent l’offre de Kretinsky – 19/05/2024 à 12:43
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Les créanciers obligataires d’Atos ont rejeté l’offre de rachat du groupe informatique du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, invoquant un projet incompatible avec leurs propres intentions, selon des informations publiées par La Tribune.
Le site d’informations économiques précise que les créanciers obligataires considèrent que le projet d’effacement de la quasi-totalité de la dette d’Atos porté par Daniel Kretinsky – en partenariat avec le fonds Attestor -, ainsi que la crainte d’une vente à couper, ne sont pas compatibles avec leur volonté de convertir un faible niveau d’endettement en capital et de maintenir l’intégrité du groupe.
La Tribune ajoute dans son article, publié samedi, que cette position a été formalisée dans un message écrit adressé à Atos, Bercy et à la conciliatrice Hélène Bourbouloux.
Atos a annoncé début mai avoir accepté trois propositions émanant respectivement d’un groupe d’obligataires et de banques dans le cadre de sa procédure de restructuration financière ; OnePoint, société contrôlée par David Layani, principal actionnaire du groupe, en consortium avec Butler Industries ; et EP Equity Investment (Epei), un fonds contrôlé par Daniel Kretinsky.
« Par construction, et en raison de sa disproportion au regard de l’activité, la dette du projet de restructuration porté par M. Layani sera irrémédiablement classée dans la catégorie ‘junk’ et on ne voit pas comment Atos pourrait recréer la confiance avec une telle notation. « , ont déclaré Epei et Attestor dans une déclaration écrite en réponse à l’article de La Tribune.
« La responsabilité de ceux qui engagent Atos dans une impasse en acceptant une dette insoutenable sera considérable car les faits sont tenaces et, de par la nature de son activité, Atos est très dégradé et ne survivrait pas à une seconde tentative de restructuration », précise le communiqué. Les entreprises ont également fait valoir que leur offre était « entièrement financée ».
Atos n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Le groupe compte se prononcer d’ici le 31 mai sur l’une des offres de restructuration pour parvenir à un accord final d’ici juillet.
(Reportage de Benjamin Mallet)