Que peuvent bien savoir un hedge fund ou une banque d’un contrat d’externalisation, du cloud hybride, de la cryptographie post-quantique ou encore de la sécurité des Jeux olympiques ? Techniquement, presque rien. Au lendemain de l’annonce du sauvetage du géant Atos et de ses 94 000 salariés par ses créanciers, c’est la question qui taraude ce rachat tentaculaire : si les investisseurs obligataires et les banques réinvestissent 1,5 milliard d’euros et prennent le contrôle, est-ce pour éviter de perdre leur participation faute d’alternatives, ou pour vraiment sauver le géant de l’informatique ?
Une série d’investisseurs emmenés par DE Shaw, Boussard & Gavaudan, Tresidor, Syquant, SPG, Fidera, Blackrock et AG2R, ainsi que la BCE, premier créancier du groupe, doivent convertir leur dette en capital et détenir avec les banques entre 74% et près de 100% d’Atos d’ici la fin de l’année. Un basculement de taille inédit.