Atos cherche 1,2 milliard d’euros d’argent frais pour se relancer
Au bord de la faillite, le géant technologique déchu a présenté ses objectifs de restructuration de dette à ses créanciers. D’âpres négociations ont commencé, sous l’égide de la conciliatrice, Hélène Bourbouloux.
Les actionnaires et créanciers d’Atos devront faire de sérieux efforts s’ils veulent que le géant français de la technologie survive à l’été. En difficulté depuis plusieurs années et plombé par 4,6 milliards d’euros de dettes, le groupe (10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 100 000 salariés) n’est pas parvenu à écouler les actifs qu’il avait mis en vente. D’une part, ses longues négociations avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour lui céder ses activités d’externalisation regroupées dans la filiale Tech Foundations (la moitié de son chiffre d’affaires et de ses effectifs) n’ont pas abouti et ont été rompues fin février ; en revanche, Airbus a fini par renoncer, mi-mars, à racheter ses activités cybersécurité à Atos, regroupées dans sa filiale BDS. Dans ces conditions, les négociations entamées depuis plusieurs mois avec les créanciers sont devenues plus urgentes et vitales que jamais pour l’avenir du groupe.
Ces pourparlers avec les détenteurs de 2,3 milliards d’euros de dette bancaire…