« Depuis près d’une décennie, Atlas a stimulé notre imagination, inspiré les prochaines générations de roboticiens et brisé les barrières techniques dans ce domaine. Il est maintenant temps pour notre robot hydraulique Atlas de se détendre », indique en préambule Boston Dynamics. La prochaine génération de robots sera donc électrique ou elle ne le sera pas.
Constatant que le paysage de la robotique a considérablement changé depuis 2013, l’entreprise américaine – désormais propriété du groupe Hyundai – souhaite donc créer un nouveau modèle de son robot en partenariat avec les équipes R&D de sa maison mère. « L’équipe Hyundai construit la prochaine génération de capacités de fabrication automobile et servira de terrain d’essai idéal pour les nouvelles applications Atlas. »
Dans les mois et années à venir, les équipes de Boston Dynamics prévoient donc de présenter quelques-unes des applications réelles possibles en laboratoire ou en usine.
Une version électrique plus puissante
« La version électrique de l’Atlas sera plus puissante, avec une plus grande amplitude de mouvement que n’importe laquelle de nos générations précédentes », assure Boston Dynamics. Pour mémoire, son modèle Atlas HD pouvait déjà soulever et manœuvrer une grande variété d’objets lourds et irréguliers et l’entreprise prévoit de s’appuyer sur ses capacités existantes pour répondre à une gamme de besoins de manutention attendus dans les environnements des entreprises clientes.
Parallèlement, Boston Dynamics entend poursuivre ses efforts dans le logiciel. Elle a équipé ses robots d’outils d’apprentissage par renforcement et de vision par ordinateur pour garantir qu’ils peuvent fonctionner et s’adapter relativement rapidement à des situations complexes du monde réel. Auparavant, ces automates n’étaient capables d’exécuter que des routines préenregistrées manuellement. Ce processus est désormais grandement simplifié.
Dans une vidéo de présentation, Boston Dynamics dévoile quelques-unes des capacités de cette deuxième version d’Atlas. À l’avenir, l’entreprise prévoit d’intégrer son logiciel Orbit – une plateforme centralisée pour gérer l’ensemble d’une flotte de robots, les plans de site et les données – avec Atlas. Il est désormais disponible pour Spot, mais Stretch et Atlas n’en bénéficiaient pas jusqu’à présent.
10 ans de bons et de mauvais souvenirs avec Atlas
Cette dernière itération du robot Atlas devrait donc être plus forte, plus adroite et plus agile que son prédécesseur. Sorti en 2013, le robot humanoïde a clairement fait sensation au fil du temps, notamment dans certaines vidéos où l’on voit son potentiel pour danser et faire du parkour.
En août 2021, deux robots Atlas ont parcouru un petit parcours d’obstacles qui nécessite de sauter un écart d’un mètre, d’avancer sur des plates-formes diagonales, de descendre et de monter des marches et même de franchir une barre parallèle. La scène se termine par deux backflips.
Bien entendu, Atlas n’est pas seulement synonyme de succès. Le bipède a également subi de graves chutes comme en témoigne la vidéo publiée cette semaine par Boston Dynamics, rendant hommage à son robot phare. S’il est capable de se déplacer dans le monde réel et de percevoir l’ensemble de son environnement, Atlas présente également quelques hoquets, soulignant encore davantage la ressemblance avec les humains.
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