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Assurance vie : la vôtre est-elle rentable ?

Si vous constatez que votre assurance vie n’est pas assez rentable, vous pouvez modifier votre allocation d’actifs afin d’augmenter votre épargne. Explications.

Plusieurs années après l’ouverture d’un contrat d’assurance vie, il n’est pas rare que les épargnants soient surpris par le faible rendement de leur contrat. Cependant, ils ont tout à leur disposition pour changer cela.

« L’assurance vie, c’est comme le PER (plan épargne retraite, NDLR), c’est juste une enveloppe fiscale. C’est une enveloppe dans laquelle vous allez pouvoir choisir ce que vous allez mettre à l’intérieur », résume Alice Lhabouz, présidente. de Trecento AM, qui était l’invité de BFM Business lundi 22 avril dans l’émission « Tout pour investir ».

Le rendement affiché dépendra donc de la manière dont vous choisirez vos investissements au sein de votre contrat d’assurance vie et du type de contrat auquel vous avez souscrit.

Il existe deux principaux types de contrat :

  • Le contrat monosupport: l’argent est investi uniquement dans des fonds en euros (obligations d’Etat ou d’entreprises, à capital garanti)
  • Le contrat multisupport: votre argent est à la fois investi dans des fonds en euros (toujours à capital garanti) mais aussi dans ce qu’on appelle des unités de compte (dont le capital n’est pas garanti). Aujourd’hui, c’est ce type de contrat qui est le plus proposé aux épargnants.

Dans les contrats multisupports, vous avez accès à de nombreux investissements différents :

  • La Bourse (via les Sicav, les FCP ou encore les fonds indiciels comme les ETF)
  • Le marché des obligations d’entreprises
  • Immobilier (via les actions SCPI, SCI ou encore OPCI)
  • Fonds monétaires (via OPCVM, FCP ou Sicav)
  • Le Private Equity, c’est-à-dire les sociétés non cotées (via des fonds spécifiques)
  • Produits structurés (une combinaison de plusieurs produits financiers)

Il vous faudra donc lever le capot pour regarder ce que vous mettez dans votre contrat d’assurance vie.

« Cela dépend du risque que vous souhaitez prendre mais aussi de votre envie de performance. Si vous ne voulez prendre aucun risque, vous n’aurez que très peu de retour. Si vous acceptez de prendre un peu plus de risques, vous aurez plus de rendement», explique Alice Lhabouz.

« Si vous dites « je veux gagner 4,5% par an, ça me convient très bien, je veux que mon capital soit le plus protégé possible », je demanderai à mon interlocuteur de créer ou de me trouver un produit qui sera structuré par un banque et qui m’offrira cette opportunité », ajoute-t-elle.

La bourse, l’investissement le plus rentable

A titre indicatif, on peut donner les ordres de grandeur des rendements attendus par grand type d’investissement. Le taux de rendement des fonds d’assurance vie en euros était de l’ordre de 2,5 % en moyenne en 2023 (soit moins qu’un Livret A à 3 %). La rémunération des SCPI oscille entre 3% et 7%. Sur 5 ans (2019-2023), les valeurs du CAC 40 affichent un rendement moyen de 11,18% par an, selon notre palmarès BFM Bourse 2024 des valeurs du CAC 40 les plus rentables. Les fonds monétaires fonctionnent actuellement entre 3 et 4 %.

Même si les performances passées ne présagent pas forcément des performances futures, la bourse est depuis 40 ans le meilleur investissement en France, devant notamment l’immobilier, selon une étude publiée cette semaine par l’Institut de l’immobilier et de l’épargne foncière (IEIF). . .

Prenons un exemple simple : vous disposez de 10 000 euros à investir dans une assurance vie multisupport. Vous pouvez investir par exemple 3 000 euros dans des fonds en euros (en espérant un rendement de 2,5% par an), 6 000 euros en fonds actions (en visant un rendement de 6% par an) et 1 000 euros en SCPI (à 4% de rendement par an). . année).

Au global, avec une telle allocation (30% de fonds en euros, 60% d’actions et 10% d’immobilier), vous pouvez viser un rendement annuel de 4,75%. Si vous souhaitez plus de rendement, il faudra augmenter la poche réservée aux actifs les plus risqués.

Le calcul : ((3 000 euros x 2,5%) + (6 000 euros x 6%) + (1 000 euros x 4%)) / 10 000 euros = 4,75%

Une fois que vous avez défini votre objectif de rendement et les compromis en matière d’allocation des fonds, vous devez savoir sur quel investissement spécifique vous concentrer exactement. Pour ce faire, vous pouvez contacter votre intermédiaire pour lui demander la liste des supports éligibles à votre contrat d’assurance vie. Vous pouvez faire vos recherches vous-même, média par média, pour voir lesquels sont les plus performants. Mais c’est très long et complexe. Vous pouvez également demander conseil à votre intermédiaire ou à un conseiller en gestion de patrimoine qui saura vous guider.

Ouvrir une autre assurance vie

Que faire si vos options sont trop limitées dans votre contrat ? Par exemple, vous n’avez pas accès aux meilleurs fonds. Vous avez la possibilité d’ouvrir un autre contrat d’assurance vie, que ce soit au sein de votre établissement actuel ou ailleurs.

Enfin, il faudra prendre en compte les coûts liés au contrat, qui réduiront le rendement d’autant. Vous avez ainsi :

  • Frais d’entrée (ou de dépôt) : lorsque vous déposez des fonds sur votre contrat, votre intermédiaire prélève une partie du montant versé.
  • Frais de gestion : ils sont applicables chaque année sur la totalité de votre capital investi
  • Frais d’arbitrage : Des frais peuvent s’appliquer lorsque vous décidez de modifier la répartition de vos actifs.
  • Frais de sortie et de rachat : lorsque vous sortez de votre contrat (à sa clôture) ou lorsque vous souhaitez récupérer une partie de vos fonds (sous certaines conditions), il y a aussi des frais.

C’est également sur cette base que vous devrez faire des choix pour votre contrat d’assurance vie et évaluer le rendement attendu une fois les frais déduits. Il n’en reste pas moins que si vous constatez que votre contrat d’assurance vie ne vous assure pas de revenus suffisants, il s’agit d’un produit d’épargne où vous pouvez viser le rendement le mieux adapté aux risques que vous souhaitez prendre.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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