Assurance chômage : à quelles conditions le gouvernement pourrait-il abandonner la réforme ?
Si le gouvernement Barnier n’est pas hostile à un renoncement à la réforme de l’assurance chômage, il ne compte pas pour autant ignorer les économies espérées par le projet.
La numéro un de la CGT, Sophie Binet, a demandé ce mercredi 24 septembre au gouvernement d' »enterrer » la réforme de l’assurance chômage, lors de la deuxième journée de réunions entre les partenaires sociaux et le Premier ministre.
Si le gouvernement Barnier est prêt à redonner la main aux partenaires sociaux, quitte à s’asseoir, en cas d’accord, sur sa réforme de l’assurance chômage, ce ne sera pas sans conditions, au nombre de deux selon les informations de BFM Affaires.
Dans quelles conditions le gouvernement serait-il prêt à abandonner la réforme ?
La première condition est indexée sur l’accord entre les partenaires sociaux avant le 31 octobre 2024, date jusqu’à laquelle les règles actuelles d’indemnisation de l’assurance chômage, en vigueur depuis le 1er février 2023, ont été prolongées par l’ancien chef du gouvernement, Gabriel Attal.
L’ancien chef du gouvernement avait porté cette réforme durcissant les règles de l’assurance chômage et qui devait entrer en vigueur le 1er décembre, avant de reculer au soir du premier tour des élections législatives qui a placé le Rassemblement en tête des suffrages. . National et le Nouveau Front Populaire, tous deux opposés à ces nouvelles mesures.
La deuxième condition du gouvernement Barnier pour renoncer à cette réforme du chômage est de réaliser des économies pour compenser les 3,5 milliards d’euros attendus du durcissement des règles du projet de réforme.
Une réforme effective dès le 1er décembre ?
Dès le 1er décembre, la réforme devait réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes de moins de 57 ans. Il aurait également fallu travailler 8 mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre 6 mois sur les 20 derniers mois. 24 actuellement. Seuls les salariés de plus de 57 ans bénéficieraient de la réforme à partir d’une indemnité maximale de 27 mois.
Un nouveau décret prolongeant l’assurance chômage actuelle ?
Michel Barnier va-t-il prendre un nouveau décret de prolongation ? Un tel texte serait juridiquement fragile, le Conseil d’Etat ayant « signalé un stop », a rapporté à Opinion Denis Gravouil, en charge du dossier de l’assurance chômage à la Confédération générale du travail (CGT).
En l’absence de règles applicables, l’indemnisation du chômage risque de ne plus être versée.
Quoi qu’il en soit, la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, qui doit également s’attaquer à la réforme des retraites, hérite d’un dossier brûlant.