Asnières : le conducteur d’un scooter heurte une barrière alors qu’il fuyait les policiers
Un jeune de 23 ans est entre la vie et la mort depuis dimanche 23 juin. Vers 5 heures du matin, ce conducteur de scooter, habitant à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), tentait d’échapper aux policiers lorsqu’il a percuté un véhicule. barrière métallique et se retrouve sur la voie ferrée de la ligne J du Transilien.
Lorsqu’il a été récupéré par les secours, il était déjà inconscient. Il a ensuite été transporté à l’hôpital Beaujon de Clichy alors qu’il se trouvait en état d’urgence absolue. Ce dimanche en début de soirée, son état de santé était encore très préoccupant.
« Il n’y a pas eu de poursuite »
L’affaire commence à l’aube avenue des Grésillons, entre Asnières et Gennevilliers. Une équipe de policiers, circulant en voiture, remarque ce conducteur qui leur donne la priorité et ne porte pas de casque. Ils tentent de l’intercepter mais l’homme s’enfuit « à grande vitesse ». L’accident survient quelques secondes plus tard.
Selon un policier, « le scooter n’était plus en vue des collègues au moment de la chute ». «Il n’y a pas eu de course-poursuite», raconte un proche de l’enquête. Le jeune homme avait de la drogue, ce qui pourrait expliquer pourquoi il a paniqué lorsqu’il a vu la police. »
Le parquet de Nanterre, qui nous a répondu ce dimanche après-midi, se montre plus circonspect sur les circonstances de ce terrible accident. Selon le procureur de la République, deux enquêtes parallèles ont été ouvertes. « L’une, concernant le refus d’obtempérer, a été confiée à la sécurité territoriale. L’autre, concernant les circonstances de l’accident et la cause des blessures, a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale.
La sirène de police se déclenche immédiatement après l’ordre de la hiérarchie
En fin d’après-midi, les premiers éléments recueillis par les différents enquêteurs semblaient conforter la version donnée par l’équipage. « L’étude des enregistrements vidéos et audio montre d’abord que le pilote du Tmax, qui ne porte pas de casque, passe devant l’équipage à grande vitesse », indique le parquet de Nanterre. La police active alors le bicolore (Sirène) et la lumière clignotante pour le rencontrer. On entend le centre de commandement de la police ordonner l’arrêt de la poursuite.
L’équipage a-t-il obéi aux ordres de ses supérieurs ? Apparemment, c’est le cas. « D’abord, on entend sur la bande-son que le bicolore s’arrête immédiatement. Puis, sur les vidéos, l’écart entre le scooter et la voiture de police se creuse. Nous ne sommes plus à la poursuite. »
Après avoir repéré le scooter sur la voie ferrée, les autorités ont d’abord cru que le pilote avait abandonné son engin. Ils ont immédiatement appelé à l’aide. Les deux enquêtes permettront de déterminer plus précisément les circonstances du drame.