D’Eindhoven à la petite ville de Veldhoven, les lignes de bus reliant la capitale régionale néerlandaise au fief voisin d’ASML sont au bord de la saturation. Les visiteurs du site du plus gros succès de la tech européenne sont ainsi prévenus, l’entreprise dirigée depuis plusieurs semaines par le Français Christophe Fouquet connaît une croissance vertigineuse.
Et ce n’est pas fini. Depuis le 19e Au rez-de-chaussée d’une des tours du campus où se réunissent 20 000 salariés de 120 nationalités, la vue domine le projet d’extension du site qui se poursuit, quatre rangées de bâtiments plus loin. Mais cette semaine, toute l’attention du groupe connu pour ses machines de haute précision indispensables à la fabrication des semi-conducteurs se porte sur l’une des salles blanches qui borde la route voisine, du côté nord-ouest. Pour la deuxième capitalisation boursière d’Europe depuis ce mercredi, qui, pour la deuxième fois en quinze ans, prévoit de doubler de taille d’ici 2030, les choses sérieuses viennent de commencer. D’ici cette échéance, elle espère enregistrer 60 milliards d’euros de revenus par an, contre 27,5 milliards pour l’exercice 2023.