Il y a un an, Swiss Steel Group (SSG) annonçait qu’il abandonnait Ascometal. Mais ses dirigeants l’ont assuré : un avenir industriel serait assuré, grâce à des repreneurs solides. Un an plus tard donc, les élus des 1 200 salariés du groupe se sont réunis ce jeudi au tribunal de commerce de Strasbourg.
Tour à tour, les représentants des cinq sites (Fos-sur-Mer, Hagondange, Custines, Marais et Leffrinckoucke) se sont présentés devant les magistrats pour connaître leur sort. Avec des destins différents et une grande peur : celle de voir des usines disparaître dans cette grande vente aux enchères.
Étudié en premier, le dossier Fos a redonné espoir aux élus du personnel. La délibération était attendue ce vendredi matin, mais l’offre du groupe italien Marcegaglia « est en poleexplique François Barge, délégué syndical CGT. Il n’y a pas de loup. Le volet social est respecté : ils garantissent les 303 emplois et salaires pendant deux ans. En termes de business plan, il s’agit d’un groupe industriel familial, sans financier derrière lui. Ils maintiennent la production pendant 15 à 24 mois, le temps de mettre en place les 800 millions d’euros d’investissements pour décarboner et transformer notre acier. Nous restons vigilants, mais cela garantit l’avenir.
Les représentants du site de Dunkerque ont laissé le public stupéfait. Le groupe espagnol Sidenor, dont le projet industriel n’a conservé que 130 emplois sur les 170 actuels, a retiré son offre faute d’accord avec l’Etat sur le financement du rachat. Une nouvelle audience aura lieu le 28 juin, le temps d’étudier d’autres dossiers tardifs, dont celui d’Europlasma, récent repreneur de Valdunes.
« L’usine de Leffrinckoucke est capable d’approvisionner de nombreux sites à Dunkerque. Nous avons parlé de Starmetal. Il y a aussi ArcelorMittal, dans lequel 850 millions d’euros d’argent public seront investis pour sa décarbonation. Pour Ascometal, on se demande si l’Etat veut faire quelque chose”» demande Philippe Verbeke, de la CGT métallurgie, qui doit rencontrer ce vendredi le ministre de l’Industrie, Roland Lescure.
Il y a enfin le « hub automobile » Hagondange – Custines – Marais. Là encore, le tribunal a reporté les délais au 28 juin. Un mois de sursis pour clarifier le dossier déposé par l’Acciaierie Venete. Le leader italien de la sidérurgie s’intéresse aux aciers spéciaux de petit diamètre destinés au secteur automobile. Mais il a conditionné son offre au désamiantage et au dépoussiérage du site d’Hagondange, par son actuel propriétaire suisse, jusqu’alors peu disposé à payer les 11 millions d’euros nécessaires.
Pour consolider l’offre de Venete, repreneur qu’il juge « sérieux, durable, solide », la communauté de communes d’Hagondange se dit prête à apporter 15 millions d’euros de capital. L’État ne parle que de garanties financières. « Si un site ou un autre entre dans le mur, nous exigeons sa nationalisationprévient Philippe Verbeke. Parce que ce sont des aciers de très haute technologie et sans carbone. Arrêter leur production mettrait en difficulté toute une industrie. Et les salariés se retrouveraient en difficulté. Imaginez ce qui pourrait arriver… »
L’urgence sociale est chaque jour la priorité de l’humanité.
Connaissez-vous d’autres médias qui font cela ? Soutenez-nous !
Je veux en savoir plus.
Au moins le supermarché Casino de Vénissieux, près de Lyon, ne va pas fermer ses portes. Contrairement aux autres. L'enseigne…
Sorti en juin 2023, Diablo IV était attendu par une communauté avide de nouvelles aventures, Diablo 3 datant de 2012.…
Sabrina Kauldhar, 30 ans, a été arrêtée vendredi dans un hôtel de la banlieue de Toronto. Elle est accusée du…
Zapping Quinze Monde Calendrier des 6 Nations 2024Après sa victoire à Toulouse, l'Union Bordeaux-Bègles pose à nouveau ses valises à…
Les rugbymen français Hugo Auradou (à gauche) et Oscar Jegou quittent la maison dans laquelle ils ont été assignés à…
Ces fans de Coldplay ont ouvert leur mariage avec une nouvelle chanson du groupeBFMTV« Moon Music » de Coldplay, l'école…