Ascometal a reçu des offres de reprise pour l’ensemble de ses sites dont celui de Fos-sur-Mer
Le groupe sidérurgique Ascometal France, mis en vente par le groupe suisse Swiss Steel, a annoncé ce vendredi 26 avril avoir reçu des offres de rachat pour l’ensemble de ses cinq sites, qui emploient au total environ 1.200 salariés.
Parmi ces offres, l’Italienne Acciaierie Venete, qui s’était manifestée en décembre avant de se retirer, propose à nouveau de reprendre le « pôle automobile« du groupe français, qui emploie environ 700 salariés en Lorraine et dans le Marais (Loire), a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Ascometal. »C’est une bonne nouvelle bien accueillie par la direction« , s’est-il félicité.
Toutes ces offres sont assorties de conditions suspensives, a souligné le porte-parole, alors que les tribunaux se sont donnés jusqu’à fin juin pour désigner le(s) repreneur(s).
Ascometal a été placée en redressement judiciaire fin mars
« L’enjeu des prochaines semaines est de lever ces conditions suspensives mais aussi d’obtenir des améliorations sur ces offres concurrentes.« , il expliqua. « L’entreprise connaît des difficultés et a des besoins de financement importants. Il faut pouvoir continuer à investir dans des outils industriels (…) dans un contexte de marché européen de l’acier en crise« .
Suite au retrait de Venete, Ascometal a été placée en redressement judiciaire fin mars. La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg avait donné jusqu’au 25 avril aux acheteurs potentiels pour se manifester.
La proposition de Venete couvre le même périmètre que sa première offre, à savoir trois des cinq sites de production français du groupe, à Hagondange (Moselle), Custines (Meurthe-et-Moselle) et Marais (Loire), ainsi que les Aciers Spéciaux Ascometal. Centre de Recherche (Creas) à Hagondange.
Ces sites sont spécialisés dans la fabrication d’aciers spéciaux de petits diamètres, inférieurs à 80 millimètres, principalement destinés à l’industrie automobile.
Le site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) fait l’objet d’un projet de reprise par ses salariés, déjà annoncé jeudi, ainsi que d’une offre d’un autre industriel italien, Marcegaglia, qui ne concerne qu’une partie de l’activité et employés. Le site emploie environ 330 personnes.
Enfin, l’usine de Dunkerque, qui emploie 170 personnes, fait l’objet d’une offre de l’espagnol Sidenor, qui a proposé en 2017 de reprendre l’intégralité de l’entreprise.
Sidenor propose également de reprendre le site de Custines, contredisant ainsi l’offre de rachat de Venete.