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Arthur Fils, après sa qualification pour les huitièmes de finale : « Il y a un an, j’aurais pris 6-0 au quatrième »

« Quelle a été la chose la plus difficile à gérer ? (lors de sa victoire contre Roman Safiullin)interruptions dues à la pluie ou au vent tourbillonnant ?
Ce n’est pas tant les interruptions qui ont joué, c’est plutôt le vent. Il n’allait pas dans un sens, il tournait et c’était difficile de s’adapter. Il jouait très bien aussi, donc quand on combine les deux, inévitablement…

Le troisième set vous a glissé entre les doigts rapidement et vous sembliez frustré à ce moment-là…
Oui, je l’étais vraiment. vers le bas Mentalement, à la fin du troisième set et, franchement, il y a un an, j’aurais pris 6-0 au quatrième. Je me plaignais un peu des conditions, mais au début du quatrième, je me suis dit : «Maintenant ferme ta bouche, arrête de te plaindre et tu verras à la fin si tu as gagné. Ne parle plus. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai gagné. Parce que j’étais dedans, très concentré.

Vous êtes-vous presque surpris par cette belle réaction ?
Je travaille beaucoup. Si je travaille autant, c’est pour ne pas craquer quand j’arrive à ces moments importants et laisser tomber. Je savais que j’allais tenir le coup, je suis content de l’avoir fait, mais ce doit être un processus tout à fait normal, je dois m’y habituer.

Vous vous amusez désormais tout le temps sur l’herbe ?
Cela dépend du moment, encore une fois (rire). Je l’aime parce que je fais de bons points, mais parfois, quand il y a par exemple une ligne qui ne rebondit pas, une balle qui s’écrase ou qui prend un rebond super rapide, je peux insulter l’herbe.sourire)

« Seb m’explique comment il a fait, il m’explique tout »

Votre entraîneur, Sébastien Grosjean, a été demi-finaliste à Wimbledon en 2003 et 2004. Vous transmet-il beaucoup de ses connaissances du jeu sur gazon ?
Seb m’explique comment il a fait, il m’explique tout. Ensuite j’essaye de le faire mais je n’y arrive pas (sourire). Je ne fais pas exactement comme lui, c’est sûr. On n’a pas le même style de jeu, mais il essaie de m’apprendre, de me donner beaucoup de conseils. Au niveau des jambes, il était très, très bas, j’essaie de l’être aussi ; je travaille beaucoup avec mon préparateur physique pour y parvenir, et puis j’essaie le plus possible, tu sais.

En huitièmes de finale, vous retrouverez Alex De Minaur (9e), que vous aviez battu en avril à Barcelone…
Nous avons joué sur terre battue, donc ce sera complètement différent. Je pense qu’il est l’un des meilleurs sur gazon. Je ferai de mon mieux et nous verrons si je peux gagner celui-ci aussi. Il est l’un des plus rapides de tous. Si je veux faire un coup gagnant, je dois en faire trois contre lui. Ce sera très intéressant. Il n’est pas seulement rapide, il a joué de manière incroyable depuis le début de l’année, ce ne sera pas facile.

Commencez-vous à rêver de quelque chose d’énorme dans ce tournoi ?
Pour l’instant je ne rêve pas. Je reste très concentré. Ce n’est que la deuxième semaine. C’est génial, hein ! Mais ce n’est que le début de la deuxième, et j’ai l’un des adversaires les plus coriaces du tableau à affronter. Je ne sais même pas qui sera après Alex, je dois me concentrer sur un match. »

Cammile Bussière

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