Arsenic, cadmium, chrome, zinc, plomb… Selon une étude de l’Université de Californie à Berkeley, publiée le 11 juillet dans L’environnement international, Plusieurs marques de tampons hygiéniques, vendues aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Grèce, contiennent plus de seize métaux lourds toxiques pour la santé. Même les produits fabriqués à partir de coton biologique sont concernés.
Et les quantités (120 nanogrammes par gramme) mesurées sont « alarmantes », selon l’une des auteurs de ce rapport, Jenni A. Shearston, interrogée par Le monde. Ce qui l’inquiète le plus, c’est la présence de plomb dans « tous les tampons étudiés ». « Il n’existe aucun niveau d’exposition au plomb qui soit sans danger pour la santé », a déclaré la chercheuse au quotidien. Elle ajoute qu’« on ne sait pas encore si le plomb peut s’échapper du tampon, ou s’il peut être absorbé par l’organisme, ni en quelle quantité ».
Avant d’ajouter : « La peau du vagin a un potentiel d’absorption chimique plus élevé que les autres parties du corps (…) Si du plomb est présent dans l’organisme, il attaque le système neurologique et peut provoquer ou aggraver des maladies mentales. »
La présence de métaux peut augmenter le risque de maladies
L’étude souligne également que d’autres métaux lourds détectés dans les protections hygiéniques peuvent endommager le foie, les reins et également le système cardiovasculaire et ainsi augmenter le risque de cancer et de diabète, note Le monde. Ils peuvent également provoquer des problèmes d’infertilité.
Fin septembre 2023, le magazine 60 millions de consommateurs avait publié un test comparatif de la gamme de produits de protection menstruelle disponibles dans le commerce. Il avait notamment révélé la présence de substances toxiques, suspectées d’être cancérigènes, dans plusieurs modèles de tampons, serviettes et protège-slips jetables.