arrivée de nourriture et de médicaments sur le site du glissement de terrain meurtrier
Après plusieurs jours d’attente, de la nourriture et des médicaments ont commencé à arriver, mercredi 29 mai, sur le site d’un glissement de terrain qui a décimé un village entier en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Environ 2 000 personnes pourraient être ensevelies sous le glissement de terrain massif qui a détruit un village des hautes terres de la province d’Enga, dans le Pacifique central, tôt le 24 mai, selon les estimations du gouvernement.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé avoir commencé à distribuer des kits d’hygiène comprenant des seaux, des canettes et du savon, tandis que l’ONG World Vision a signalé que les habitants manquaient toujours de nourriture, d’abris, de couvertures et de moustiquaires.
Les opérations de secours ont été compliquées par l’éloignement du site, les violences tribales à proximité et les dégâts causés par le glissement de terrain qui a coupé la route d’accès principale.
De nombreux enfants victimes
Même sans évaluation détaillée à ce stade, les humanitaires soulignent que de nombreux enfants ont été victimes de la catastrophe. « Ce que l’on entend, c’est qu’à cause de ce qu’ils ont vu et vécu, de nombreux enfants ont arrêté de parler », a confié Justine McMahon, de l’ONG Care Papua New Guinea. Selon Niels Kraaier, l’Unicef de Papouasie-Nouvelle-Guinée a identifié au moins neuf enfants orphelins.
Après plusieurs jours de fouilles à l’aide d’outils de fortune, seuls six corps ont été retirés de la coulée de boue. Alors que les sauveteurs ont abandonné tout espoir de retrouver des survivants, les habitants ont commencé à organiser des cortèges funéraires, des manifestations collectives appelées localement « haus krai » qui peuvent durer des semaines.
Sur les images transmises par les agences de l’ONU, on peut voir un groupe d’hommes portant un cercueil en bois sur leurs épaules à travers la vallée, tandis que des dizaines de personnes en deuil les suivent en pleurant de désespoir.
Les autorités ont commencé à évacuer des milliers de personnes menacées par un éventuel nouveau glissement de terrain, mais les responsables des agences humanitaires affirment que de nombreux habitants refusent de partir dans l’espoir de retrouver leurs proches disparus.