« Arrêtons de voir le conflit israélo-arabe à travers le prisme de la victimisation occidentale »
Georges Bensoussan Fabien Clairefond
TRIBUNE- La guerre entre le Hamas et l’État hébreu voit régner l’émotion, estime l’historien, pour qui les croyances tendent à supplanter les faits dans l’analyse du conflit.
* Dernier ouvrage publié : « Les origines du conflit israélo-arabe, 1870-1950 » (Presses universitaires de France, 2023).
La désinstitutionnalisation mine l’obéissance consentie qui permet à une société de fonctionner. Derrière le vernis poli des marches élyséennes, on assiste à une dégradation des institutions, du principe d’autorité et de légitimité, un processus récemment mis en lumière par la consultation de Yassine Belattar, comédien de profession, par deux conseillers du président de la République. à propos de la marche contre l’antisémitisme organisée le 12 novembre. En soi véniel, le fait souligne la crise institutionnelle de la société française ainsi que les répercussions du conflit israélo-arabe sur une grande partie de l’opinion française.
Mais pour le malheur de tous, ce conflit s’enlise dans ce que Wilhelm Reich appelait la « peste émotionnelle », le règne de l’émotion labile qui, au mépris de la vérité, ouvre la voie à la passion, toute entière vouée à l’affirmation…
gn france