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Arrestations par centaines, perte de contact avec le personnel… Ce que l’on sait du raid israélien sur un hôpital au nord de Gaza

Arrestations par centaines, perte de contact avec le personnel… Ce que l’on sait du raid israélien sur un hôpital au nord de Gaza

Le contact a été perdu avec le dernier hôpital fonctionnel du nord de la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a déclaré que des centaines de personnes avaient été arrêtées à l’hôpital Kamal Adwan, dans la ville de Jabalia, l’épicentre de l’offensive de l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza. « Les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital Kamal Adwan et se trouvent à l’intérieur », a indiqué le ministère dans un communiqué.

L’armée israélienne « détient des centaines de patients, du personnel médical et des personnes déplacées des zones environnantes qui s’étaient réfugiées à l’hôpital en raison des bombardements incessants », a ajouté le ministère de la Santé du gouvernement Hamas.

L’armée israélienne, pour sa part, a indiqué dans un communiqué qu’elle poursuivait ses opérations dans la zone de l’hôpital, avec les services de sécurité, « sur la base d’informations de renseignement concernant la présence de terroristes et de leurs infrastructures dans la région ». .

Le Hamas déplore la mort d’au moins 32 personnes

Au moins 12 personnes ont été tuées vendredi par des frappes de drones israéliens sur un groupe en attente d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé la Défense civile de Gaza. « La Défense civile a récupéré 12 morts et plusieurs blessés après des frappes de drones israéliens visant un véhicule et un groupe de citoyens en attente d’aide au nord du camp de réfugiés d’Al-Shati, à l’ouest de la ville de Gaza », a déclaré le porte-parole de l’organisation, Mahmoud Bassal. AFP.

Il a ajouté qu’au moins six autres personnes étaient mortes dans d’autres frappes sur la ville vendredi. Ce service avait auparavant fait état d’au moins une vingtaine de personnes tuées à Khan Younes (sud) par des frappes israéliennes. L’armée israélienne, contactée par l’AFP, n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Mort de soldats israéliens

La Défense civile de Gaza a également indiqué que l’armée, qui encerclait l’établissement depuis plusieurs jours, était entrée dans l’enceinte. « Plus de 150 patients et membres du personnel, dont des médecins et des infirmières, sont assiégés par l’armée à Kamal Adwan », a déclaré le porte-parole de l’organisation, Mahmoud Bassal.

L’armée israélienne a annoncé la mort de trois soldats tués lors de combats dans le nord de la bande de Gaza. L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que les soldats, âgés d’une vingtaine d’années et appartenant au même bataillon d’une brigade blindée, étaient « tombés au combat dans le nord de la bande de Gaza », portant le nombre de soldats à 361. lancement de l’opération militaire terrestre contre le mouvement islamiste palestinien le 27 octobre 2023.

Perte de contact avec le personnel hospitalier

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé a déclaré vendredi avoir perdu le contact avec le personnel hospitalier. « Depuis les informations ce matin faisant état d’un raid sur l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Gaza, nous avons perdu le contact avec le personnel sur place. Cette évolution est profondément inquiétante compte tenu du nombre de patients traités et de personnes qui y cherchent refuge », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur X.

Transfert de patients

L’organisme militaire israélien chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés (Cogat) a indiqué, de son côté, avoir autorisé le transfert d’une cinquantaine de personnes, 23 patients et 26 accompagnateurs, de l’hôpital Kamal Adwan vers d’autres établissements de la bande de Gaza. . Le transfert, organisé en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF, a été effectué à bord de cinq ambulances et de quatre véhicules de l’ONU, a-t-elle précisé.

Elle a souligné avoir autorisé la fourniture de poches de sang, de matériel médical et de carburant à l’hôpital qui souffre de pénuries depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. La situation s’est encore dégradée depuis le lancement d’une offensive terrestre dans le nord de Gaza le 7 octobre 2023. Le 6 octobre qui a fait plus de 770 morts selon la Défense civile.

Condamnation de l’ONU

Le nord de la bande de Gaza connaît ses « heures les plus sombres », a déclaré vendredi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, avertissant que les actions d’Israël pourraient s’apparenter à des « atrocités criminelles ». « . «La situation s’aggrave de jour en jour de manière inimaginable. Les politiques et pratiques du gouvernement israélien dans le nord de Gaza risquent de vider la zone de tous les Palestiniens. Nous sommes confrontés à ce qui pourrait s’apparenter à des crimes atroces, y compris d’éventuels crimes contre l’humanité, » Volker Turk a déclaré dans un communiqué qu’il fait état de « plus de 150 000 morts, blessés ou disparus à Gaza » depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël il y a plus d’un an.

« Le nord de Gaza est bombardé sans arrêt », s’est-il alarmé, appelant la communauté internationale à réagir, inquiète du fait que « l’armée israélienne a ordonné le déplacement de centaines de milliers de personnes, sans garantie de retour ». Il a souligné « l’accès extrêmement limité » au nord de Gaza, où « pratiquement aucune aide n’a pu arriver dans la zone depuis des semaines, avec des restrictions illégales qui continuent » de la part d’Israël. Il s’en est également pris aux groupes armés palestiniens qui opèrent à partir de camps. et d’autres lieux accueillant des civils, les mettant en danger, « ce qui est totalement inacceptable ».

La zone est le théâtre de violents combats et bombardements entre l’armée et les combattants du Hamas qui, selon elle, se regroupent. L’armée a d’abord encerclé Jabalia et a appelé la population à évacuer vers le sud, mettant en place des points de passage pour contrôler les habitants. L’opération a ensuite été étendue à une zone comprenant la ville de Beit Lahia, au nord, et ses environs.

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