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Arrestations annoncées après l’utilisation d’une capsule d’aide au suicide

Arrestations annoncées après l’utilisation d’une capsule d’aide au suicide

Plusieurs personnes ont été arrêtées en Suisse après avoir utilisé lundi une capsule suicide, une sorte de sarcophage permettant de se donner la mort sans l’aide d’un médecin, a annoncé la police mardi 23 septembre.

« Le parquet cantonal de Schaffhouse a ouvert une procédure pénale contre plusieurs personnes pour incitation et assistance au suicide et plusieurs personnes ont été placées en détention. »a indiqué la police dans un communiqué.

Le parquet du petit canton du nord de la Suisse, proche de l’Allemagne, a été informé lundi par un cabinet d’avocats « qu’un suicide assisté utilisant la capsule Sarco avait eu lieu dans une cabane forestière à Merishausen dans l’après-midi »Selon la police.

Selon les médias suisses, c’est la première fois que cette capsule, appelée « Sarco » pour sarcophage, est utilisé. « La capsule suicide Sarco a été saisie et (le corps de) la personne décédée a été transporté (…) pour une autopsie »a déclaré la police.

Non conforme à la loi

La capsule de suicide assisté, qui permet de mettre fin à ses jours sans l’aide d’un médecin, n’est pas conforme à la législation suisse, a indiqué lundi le ministre de l’Intérieur, l’appareil faisant l’objet d’une vive polémique dans le pays alpin.

En juillet, les promoteurs de cette capsule ont appelé « Sarco » pour sarcophage, avait présenté ce dispositif en disant vouloir procéder à une première utilisation en Suisse. Une initiative qui avait suscité un vif émoi, le suicide assisté étant autorisé dans le pays mais avec l’avis d’un médecin.

« La capsule suicide Sarco n’est pas conforme à la loi pour deux raisons »a assuré lundi Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale en charge du ministère de l’Intérieur, lors d’une séance de questions à la Chambre des députés.

Tout d’abord, elle ne répond pas « aux exigences concernant la loi sur la sécurité des produits »De plus, l’utilisation d’azote à l’intérieur de cette capsule n’est pas « non compatible » dans le but de la loi sur les produits chimiques, a expliqué le ministre.

Pas besoin d’un médecin pour se suicider

La capsule est une mini-cabine dans laquelle la personne qui veut mettre fin à ses jours doit s’allonger, puis répondre à une série de questions pour confirmer qu’elle a bien compris ce qu’elle fait avant d’appuyer sur un bouton qui libère de l’azote. Elle doit perdre connaissance après quelques respirations et mourir après quelques minutes, selon l’association qui promeut la capsule.

Baptisée The Last Resort, cette association a présenté cette capsule en juillet à Zurich, disant vouloir l’utiliser pour la première fois sur le sol suisse, ce qui a suscité une vive polémique.

Les autorités valaisannes ont rapidement imposé une mesure provisoire pour s’y opposer en attendant des informations. « plus substantiel » sur l’appareil et son utilisation, a expliqué le médecin cantonal adjoint de cette partie de la Suisse sur les ondes de la RTS.

Cette capsule a soulevé d’importantes questions éthiques mais aussi de nombreuses questions juridiques pour déterminer si elle peut ou non être considérée comme légale en Suisse.

Fin juillet, l’association avait pourtant annoncé que la personne qui devait être la première à l’utiliser, une Américaine d’une cinquantaine d’années, avait été écartée en raison de la détérioration de son état mental, alors que l’appareil avait suscité de nombreuses polémiques dans les médias.

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