« Nous sommes tous sous le choc, c’est ahurissant. » Depuis la Bretagne, la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a réagi ce dimanche soir à l’arrestation de son mentor Paul Watson, également fondateur de l’organisation non gouvernementale.
« Ennemi commun »
« Personne n’aurait pu s’attendre à ce que Paul Watson soit arrêté pour des faits qui remontent à 2010. Ces derniers mois, il s’est rendu sans problème en France, en Irlande et en Suisse. Mais par sa mobilisation, tant contre le massacre des dauphins aux îles Féroé que contre la chasse commerciale à la baleine en Antarctique, Paul Watson est devenu l’ennemi commun du Danemark et du Japon. »
Selon Lamya Essemlali, le fondateur de Sea Shepherd était en train de ravitailler son navire à Nuuk, au Groenland, lorsqu’il a été arrêté. « Il avait quitté Dublin il y a une semaine et n’avait pas caché son intention de se rendre dans le Pacifique Nord pour rencontrer le Kangei Maru, le plus grand baleinier jamais construit. »
« Nous devons à tout prix éviter une extradition vers le Japon. Cela signifierait que Paul Watson finirait sa vie en prison là-bas. »
Soutenir le mouvement
En début de soirée dimanche, un mouvement de soutien commençait à se former, depuis la France. « On sait juste qu’il est toujours devant les juges. Un avocat danois ira sur place demain matin », assure Lamya Essemlali. « On va suivre rapidement, avec les avocats français. »
L’enjeu est de taille. « Il faut éviter à tout prix une extradition vers le Japon. Cela voudrait dire que Paul Watson finirait sa vie en prison là-bas. C’est totalement surréaliste ! Nous allons nous battre pour obtenir sa libération. » Le président de Sea Shepherd France a également pu compter ce dimanche soir sur le soutien du militant écologiste Hugo Clément. « Il nous aide à mettre en place un comité de soutien. »
