Six mois après l’arrivée au pouvoir du président argentin Javier Milei, les indicateurs économiques sont loin d’être tous au vert. Les débuts sont néanmoins, selon lui, positifs. Mais sa stratégie est-elle viable sur le long terme ? Au Congrès, il devra trouver des alliances pour faire passer ses réformes les plus dures.
Désinflation, excédent budgétaire, une première depuis 2008… Les débuts de la thérapie administrée par le président libertaire sont, selon lui, prometteurs et les marchés financiers sont plutôt heureux. Mais au Parlement, le parti présidentiel est minoritaire. Il lui faudra donc trouver des alliés politiques pour faire avancer son fameux train de réformes ultralibérales.
Après le premier choc, la tendance commence à s’inverser, mais à un rythme très lent. La lutte contre l’inflation galopante, tout d’abord. En mai, il était de 146% sur un an, contre 289% en avril. L’immobilier, la construction et l’automobile devraient bénéficier de ce léger ralentissement de l’inflation. Mais la récession est toujours là. Le produit intérieur brut de l’Argentine a chuté de 5,3 % au premier trimestre. Le textile, l’électronique et même l’industrie lourde ne décollent pas. Et quant aux revenus des ménages, ils sont affectés par la hausse des prix de l’électricité, des transports et du gaz après la suppression des subventions.
Le plan d’austérité est allé plus loin que ce que recommandait le FMI. De nombreuses couches de la société argentine en souffrent. Les retraités, notamment. Plus généralement, le taux de pauvreté de la population est passé de 44,7% fin 2023 à 55,5% actuellement. Pendant ce temps, le président multiplie les déplacements et selfies avec les patrons américains de la technologie pour ramener les investissements étrangers dans le pays.
Mais l’Argentine manque cruellement de dollars et compte sur ses exportations agricoles pour s’en procurer. La récolte de blé augmente, celle de maïs est inégale à cause de la pluie et des parasites. Moins de soja aussi. Heureusement, les exportations d’arachides devraient augmenter de 50 %. En Argentine, le secteur agricole est le moteur de l’économie et représente 23 % du PIB du pays.
Naviguant entre crise sociale et crise politique, le président tente de faire adopter son projet de loi, dit « Omnibus ». Un mégaprojet qui concerne notamment la fiscalité, la privatisation des entreprises publiques, dont la compagnie aérienne argentine, mais aussi la réforme du droit du travail pour le rendre plus flexible. Présenté en janvier avec 660 articles, le texte a subi plusieurs modifications et deux revers au Parlement. Contenant finalement 232 articles, le projet de loi a obtenu le feu vert de la Chambre basse, avant de passer au Sénat. Mais là, la situation reste encore délicate pour le parti présidentiel. Il lui faudra trouver des accords pour espérer voir ce texte voté. Un jeu politique que le président déteste. Pour y parvenir, il peut compter sur son nouveau directeur de cabinet, Guillermo Francos, 74 ans. Beaucoup plus calme et diplomate que son patron.
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Par Actualités éditoriales Publié le 27 septembre 2024 à 5h38 Voir mon actualité Suivre l'actualité Le cancer reste la première…
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