Avec 147 voix pour, 107 contre et 2 abstentions, la chambre basse du Congrès argentin a approuvé, ce vendredi, à deux heures du matin, la loi « les bases » (Pour « bases et point de départ pour la liberté des Argentins ») poussé par Javier Milei depuis le début de son mandat. Il aura donc fallu six mois et demi au président ultralibéral pour ratifier ce paquet législatif visant à réformer en profondeur l’Etat, avec une restructuration centrée notamment sur la déréglementation de l’économie.
Démantèlement de l’Etat et privatisation des entreprises publiques, « flexibilisation » du droit du travail et avantages fiscaux pour les grandes entreprises, baisses d’impôts pour les plus riches… Le texte, qui accorde notamment des pouvoirs législatifs extraordinaires en matière administrative, économique, financière et énergétique au chef de l’exécutif, a été validé après treize heures de débat dans une version réduite, et sur fond de protestations massives – menées par les organisations sociales et syndicales – très durement réprimées ces derniers mois.