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Argentine : la décision de non-lieu des rugbymen français mise en délibéré : Actualités

Une décision sur un éventuel classement sans suite des charges retenues contre Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymen français accusés de viol aggravé en Argentine il y a près de cinq mois, a été délibérée mardi. L’attente ne devrait pas dépasser deux à trois semaines.

Au terme d’une deuxième journée d’audience à huis clos au centre judiciaire de Mendoza (ouest), les avocats des parties ont indiqué à la presse que la juge Eleonora Arenas, qui présidait les débats, avait reporté sa décision jusqu’à nouvel ordre. en retard. Ils l’ont même exhortée à « prendre son temps », ont-ils déclaré.

Le juge « décidera du résultat, et prendra (les) quelques jours nécessaires. C’est un dossier compliqué », a déclaré Rafael Cuneo Libarona, l’avocat des joueurs. Elle « n’a pas dit » combien de temps il lui faudrait pour prendre sa décision, a-t-il précisé. « Elle doit tout analyser. (…) Laissez-la prendre son temps.»

Selon une source judiciaire à Mendoza consultée par l’AFP, la juge dispose d’un délai de 15 jours ouvrables pour rendre sa décision.

Après les plaidoiries lundi du parquet, qui a demandé le non-lieu, c’est-à-dire l’abandon des poursuites contre les joueurs, puis de leurs avocats, c’est Natacha Romano, avocate du plaignant, une Argentine de 39 ans. vieux, qui a plaidé mardi.

« Nous avons demandé le rejet total (du non-lieu), arguant avant tout qu’il existe des preuves de la production (du délit) et que nous devons continuer à enquêter », a déclaré M. Romano à la presse à l’issue de l’audience.

Sa cliente « a souhaité être présente (à l’audience) mais son état de santé ne le permettait pas », sur la base de recommandations psychiatriques, a-t-elle ajouté. Elle éprouve « un terrible mélange de sensations dans cette affaire », mais reste « convaincue de sa véracité ».

Me Romano a indiqué avoir demandé au juge « de prendre tout le temps nécessaire », notamment pour « écouter dans leur intégralité les 23 messages audio » figurant au dossier, entre la plaignante et un ami notamment. Dont certaines avaient fuité dans la presse.

– Des versions radicalement opposées –

La défense des joueurs estime que ces échanges, intervenus peu après les faits, trahissent l’existence d’un consentement, ce que conteste fermement le plaignant.

Me Romano a indiqué qu’elle « avait confiance dans l’appréciation » du juge Arenas, dont elle avait demandé la récusation, demande finalement rejetée.

Me Cuneo Libarona a pour sa part estimé que la défense des joueurs avait « démontré étape par étape l’innocence » de MM. Auradou et Jégou. « Cette infraction n’a pas existé, nous n’en doutons pas », a-t-il insisté, en raison de « l’existence d’un consentement », mais aussi de « la quantité de contradictions » de la plaignante.

« Nous devons protéger les femmes, celles qui ont réellement été agressées sexuellement », a-t-il déclaré. Pas une « aventure judiciaire comme cette affaire ».

Depuis près de cinq mois, Hugo Auradou et Oscar Jegou, 21 ans, sont accusés de viol aggravé parce qu’ils ont été commis en réunion, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, où se trouvait le XV de La France arrivait. jouer un match test contre l’Argentine, suivi d’une « troisième mi-temps ».

Tous deux ont affirmé dès le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée dans une discothèque, étaient consensuelles et sans violence.

L’avocat de la plaignante a toutefois dénoncé un viol avec une « violence terrible », dans une affaire qui a vu s’affronter deux versions des faits radicalement opposées, outre une convergence sur la réalité des actes sexuels et un contexte alcoolique.

Rendre justice « est difficile quand l’un dit blanc et l’autre dit noir », a commenté mardi Me Cuneo.

De retour en France début septembre après le feu vert de la justice argentine – le parquet considérait alors que l’accusation avait « perdu de sa force » -, MM. Auradou et Jegou ont repris le cours de leur carrière professionnelle en Top 14 : à partir d’octobre pour Auradou avec Pau, novembre pour Jegou avec La Rochelle. Les deux ont joué le week-end dernier.

Mais pour un éventuel retour en équipe de France, le président de la Fédération Florian Grill a été très clair en affirmant qu’ils ne rejoueraient pas « tant qu’il n’y aura pas de licenciement ».

publié le 26 novembre à 20h02, AFP

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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