La notion de métal précieux (de grande valeur économique) fluctue beaucoup au fil du temps, d’autant plus qu’elle est parfois confondue avec celle de métal noble (qui résiste à la corrosion et à l’oxydation).
Comme l’or, l’argent, le platine ou le palladium, l’osmium est aussi noble que précieux. Découvert en 1803, ce résidu de platine est l’élément naturel le plus dense que l’on puisse trouver.
Sa rareté s’explique par son faible stock, estimé à 22 000 kg dans la croûte terrestre, mais aussi par la difficulté de son processus de transformation.
Il faut d’abord l’extraire du platine : 10 000 tonnes de platine sont nécessaires pour obtenir une once d’osmium (environ 30 grammes). Il faut ensuite le cristalliser pour qu’il perde sa nocivité pour l’homme.
Utilisation industrielle et joaillerie
Sa dureté et sa durabilité ont convaincu les industriels d’utiliser l’osmium pour des applications très spécifiques et diverses : implants chirurgicaux, pointes de stylos-plume, turbines d’avion, contacts électriques, composants de satellites, etc.
L’osmium fait aujourd’hui l’objet d’une attention particulière de la part des joailliers, fascinés par son éclat bleuté-argenté, par ailleurs inaltérable.
Cette utilisation ne représente toutefois que 3% de la production d’osmium. Le reste – 97% – est tout simplement capté par les investisseurs.
Un parcours en progression constante
Ces derniers sont en effet de plus en plus attirés par la rareté du métal et, parmi les investissements alternatifs les plus prisés, l’utilisent comme valeur refuge face aux bouleversements économiques et financiers.
Depuis son entrée sur le marché en 2017, l’osmium connaît une croissance, certes parfois contrariée, mais constante, et son prix dépasse désormais les 1 300 euros le gramme (contre 520 euros en 2017).
Les réserves étant très rares, une pénurie pourrait même être organisée, tandis qu’une introduction en bourse est également prévue.
Bientôt disponible pour les numismates
Comme les lingots d’or, l’osmium est vendu et acheté sous forme d’objets cristallisés : disques, barres, bandes, carrés d’osmium, symboles et même des objets fabriqués sur mesure.
Une plaquette de 20 grammes coûte aujourd’hui environ 30 000 euros. Chaque objet est certifié par un institut d’osmium, avec un code d’identification unique pour assurer la sécurité des pièces et la fluidité du marché. Il est même prévu que l’osmium puisse être utilisé en numismatique.
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