Ardèche : l’accident mortel de canoë était évitable selon les professionnels du secteur
Après l’accident de pirogue dans lequel deux touristes autrichiens ont perdu la vie ce dimanche 5 mai, il apparaît que l’endroit sur la rivière Chassezac où s’est produit le drame n’est pas du tout propice à cette pratique sportive. Philippe Crouzet, le président du syndicat des loueurs de canoës du Chassezac, explique ce lundi que l’accident a eu lieu sur une partie qui n’est pas proposée à la navigation par les loueurs, et que de toute façon, compte tenu du débit de la rivière, les loueurs ne proposent pas de locations pour le moment. Le professionnel va plus loin, selon lui même les sportifs n’y vont pas.
« C’est une partie où il y a des barrages, des digues, donc c’est un endroit sensible. Ce qui s’est passé est incompréhensible, d’autant plus que la partie sur laquelle ils ont navigué présente peu d’intérêt, en termes de paysage. C’est vraiment regrettable. Ils ont pris d’autant plus de risques qu’ils sont partis seuls, nous ne faisons pas cela lorsque nous faisons du sport. C’est un accident qui ne rentre pas dans le cadre habituel de la pratique. »
Le Chassezac fait partie des rivières considérées comme faciles, selon les professionnels, moins sportives par exemple que la rivière Ardèche, soumise à des restrictions préfectorales (basées sur la hauteur d’eau relevée au niveau de Vallon-Pont-d’Arc : inférieure à 0,50 pour les Gorges, en dessous de 0,10 pour la partie supérieure du fleuve, en dessous de -0,30 pour l’ensemble du fleuve). Selon les premiers éléments de l’enquête, le couple autrichien aurait été pris dans une cascade, piégé par un réservoir d’eau.