Le chef de l’Etat sera interrogé jeudi sur TF1 et France 2, sur les enjeux internationaux, à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement. Un choix dénoncé par plusieurs partis d’opposition.
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L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a appelé mardi 4 juin les chaînes à « respect strict des règles » temps de parole, avant l’interview d’Emmanuel Macron sur TF1 et France 2 jeudi, dans leur journal de 20 heures. Cet entretien, trois jours avant les élections européennes du 9 juin, est organisée en à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement, et doit porter sur cet événement, mais aussi sur des enjeux internationaux, notamment les guerres en Ukraine et dans la bande de Gaza.
Plusieurs partis d’opposition se sont émus de cette exposition accordée au chef de l’Etat dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, y voyant un soutien à la liste conduite par Valérie Hayer. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a annoncé qu’il saisirait l’Arcom mardi. Son homologue Républicain, Eric Ciotti, et la tête de liste de La France insoumise, Manon Aubry, avaient affirmé leur intention de faire de même.
« Conformément à la jurisprudence du Conseil d’Etat, sont comptabilisées les interventions du Président de la République lorsque, de par leur contenu et leur contexte, elles portent sur le débat politique lié aux élections »rappelle Arcom dans son communiqué.
Donc, « tout ou partie des propos tenus lors de cet entretien pourront être pris en compte » dans le temps de parole de la liste du camp présidentiel, poursuit le gendarme de l’audiovisuel, qui rappelle qu’il fallait compter les chaînes « l’intégralité du discours que le Président de la République a prononcé à la Sorbonne » le 24 avril, dans lequel il a livré sa vision de l’avenir de l’Union européenne.
Le régulateur de l’audiovisuel explique également que les autres listes doivent bénéficier en contrepartie de« accès équitable » aux antennes. Arcom précise également avoir » a adressé aujourd’hui un courrier aux deux groupes audiovisuels concernés afin qu’ils l’informent sans délai des mesures qu’ils entendent prendre, y compris de manière anticipée, pour garantir le plein respect d’une présentation et un accès équitable à leur antenne.