Archiver et reproduire les odeurs, le nouveau défi des chercheurs
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Archiver et reproduire les odeurs, le nouveau défi des chercheurs


C’est un projet olfactif qui ne manque pas d’ambition. Pour préserver le patrimoine culturel, la Digital Olfaction Society cherche à ajouter l’odorat à l’image et au son.

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La Digital Olfaction Society, l'organisme qui supervise toutes les recherches sur la capture, la transmission et la reproduction des odeurs, souhaite ajouter ce sens à l'image et au son. (WESTEND61 / GETTY IMAGES)

Nous connaissons tous l’impact émotionnel d’une odeur. Celui du parfum d’un être cher. Celui du café du matin qui nous réveille ou qui réveille des souvenirs comme la madeleine de Proust trempée dans son infusion de thé. Et pourtant, malgré ce pouvoir, c’est un sens qui reste largement oublié dans les archives et la préservation historique et culturelle. Une lacune que la Digital Olfaction Society, l’organisme qui chapeaute toutes les recherches autour de la captation, de la transmission et de la reproduction des odeurs, va tenter de combler. Dans les prochains mois, ils accompagneront plusieurs dizaines d’équipes dans des lieux emblématiques du monde entier pour tenter de préserver leur patrimoine culturel de manière exhaustive, en ajoutant l’odorat à l’image et au son.

Pour archiver ces odeurs, On les numérise. Il existe aujourd’hui des machines dotées de capteurs capables d’identifier les composants chimiques d’une odeur. Puis de les coder sous forme de 0 et de 1, comme on le fait avec une image ou un son. Le problème a toujours été de pouvoir les restituer fidèlement. Notre nez est extrêmement sensible à la moindre variation d’une odeur, et sa perception est souvent différente d’un individu à l’autre.

Mais avec le développement de l’intelligence artificielle, on a fait d’énormes progrès dans ce secteur. C’est ce qui rend ce projet possible aujourd’hui. Alors qu’on en rêve depuis des décennies. On développe par exemple des montres et des colliers capables de capter les odeurs. Encore une fois, le problème est la diffusion de ces odeurs. Puisque aujourd’hui, les machines font la taille d’un four à micro-ondes.

Après avoir capturé leurs images et leurs odeurs, les équipes se retrouveront début décembre à Tokyo, au Japon, pour vérifier que la reproduction est fidèle. Et après les ajustements techniques, une grande exposition internationale sera organisée en 2025. Toutes ces technologies seront ensuite déployées dans d’autres secteurs. Avec pour objectif d’apporter un sens supplémentaire au numérique. Qui sait ? Peut-être que demain, nous pourrons sentir un parfum, directement sur notre téléphone, avant de le commander en ligne.

Grb2

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