Après une bourde à la télévision, Israël reconnaît « la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental »
Lors d’un entretien diffusé par LCI ce jeudi 30 mai, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a brandi une carte illustrant les pays arabes en vert, à l’exception du Sahara occidental.
Israël a rappelé, ce vendredi 31 mai, qu’il reconnaissait « la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », au lendemain d’un entretien sur LCI au cours duquel Benjamin Netanyahu a utilisé une carte montrant ce territoire contesté clairement séparé du royaume chérif.
« Sous la direction du Premier ministre Netanyahu, Israël a officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en 2023 », indique un communiqué officiel publié en arabe.
Une « vieille carte »
Dans une interview diffusée jeudi par la chaîne LCI, Netanyahu a brandi une carte et déclaré, selon ses propos traduits en français par la chaîne : « Regardez ici la carte du monde arabe en vert, Israël est ce petit point rouge ». Sur la carte, le Maroc apparaît en vert comme les autres pays arabes, et le Sahara occidental en blanc.
Cette bizarrerie a été relayée sur les réseaux sociaux, alors que le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations en décembre 2020 dans le cadre des accords dits d’Abraham, un processus diplomatique entre Israël et plusieurs pays arabes, soutenu par les États-Unis. En contrepartie, Rabat avait obtenu de Washington la reconnaissance de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental.
Le communiqué publié par le bureau de Benjamin Netanyahu explique que la carte affichée à l’écran lors de l’entretien était une « ancienne carte » et assure que « la politique d’Israël reste (…) inchangée » concernant la reconnaissance de « la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ».
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est contrôlé principalement par le Maroc – qui propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté – mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Il est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU.