Après une « avancée majeure », les zones d’ombre qui subsistent autour de la disparition de Lina

Après dix mois de mystère, l’affaire Lina est-elle sur le point d’être résolue ? Le travail scrupuleux des enquêteurs sur la disparition de cette adolescente de 15 ans en septembre dernier à Plaine, dans le Bas-Rhin, a récemment permis de lever le voile sur une affaire de disparition. « une avancée majeure »salue le Figaro L’avocate du père de l’adolescente, Marylène Correia, a révélé vendredi soir que le profil génétique de Lina avait été mis en évidence dans une voiture volée retrouvée « quelque temps plus tôt » par les gendarmes « dans le sud de la France »spécifie à la Figaro une source proche du dossier confirmant des informations du Parisien .

Cette voiture était activement recherchée par les gendarmes alsaciens qui, grâce à l’interrogatoire de témoins, à l’exploitation des images de vidéosurveillance et à des appels téléphoniques, ont pu établir qu’elle se trouvait « non loin de l’endroit où Lina a disparu en septembre dernier », Selon le parquet, le véhicule retrouvé a été envoyé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour analyse. Après un travail minutieux, les experts scientifiques ont confirmé la présence de la voiture sur les lieux de la disparition, et le fait que Lina était bel et bien entrée à l’intérieur. L’a-t-elle fait volontairement ou a-t-elle été contrainte ? Pour l’heure, la question reste sans réponse, mais la piste criminelle est toujours privilégiée. « Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les circonstances dans lesquelles elle est montée dans ce véhicule. »a rappelé le procureur.

La jeune fille bientôt « localisée » ?

De plus, il semble que l’ADN de Lina ait été retrouvé « sur plusieurs supports à l’intérieur du véhicule »souligne une source proche du dossier contactée par Le Figaro. Est-ce que Lina s’est assise à l’avant de la voiture avant d’être placée dans le coffre, par exemple ? Là encore, le mystère demeure. Et l’identité du conducteur reste inconnue. A ce stade, il n’y a eu aucune interpellation, aucune garde à vue. Le suspect connaissait-il Lina ? Avait-il prévu de faire monter la jeune fille dans la voiture ? « Le travail des enquêteurs n’est pas encore terminé. Le père de Lina espère qu’ils pourront continuer à travailler sereinement à la recherche de sa fille. »M. Correia nous l’a dit.

La jeune fille de 15 ans a disparu en fin de matinée, le 23 septembre 2023, alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là, pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Vêtue d’une robe grise et d’une doudoune blanche, elle longeait à pied la D350, une petite route goudronnée qui traverse la forêt, où elle a été repérée à 11h18 par l’ancien maire de Plaine, Jean-Marc Chipon, qui effectuait un rapide aller-retour en voiture entre Saint-Blaise-la-Roche et son domicile du hameau de Champenay.

La vidéosurveillance du domicile de Jean-Marc Chipon a permis d’établir un timing précis : après avoir récupéré un outil, il a repris la route en direction de Saint-Blaise-la-Roche à 11h23 sans croiser l’adolescente au retour. Le téléphone de Lina a cessé d’émettre à 11h22, selon l’enquête. Tout semble donc s’être passé entre 11h18 et 11h22 sur la D350, entre le domicile de Lina et le départ d’une piste cyclable menant à l’étang du Breux. Si de nombreuses questions restent encore sans réponse, cette première « une avancée majeure » dans l’enquête « devrait aider à localiser Lina »a déclaré le procureur.