Sciences et technologies

Après son augmentation, le Game Pass vaut-il toujours le coup ?

Microsoft vient peut-être de se tirer une balle dans le pied avec son annonce d’il y a quelques jours. En effet, la firme a dévoilé les nouveaux tarifs des abonnements au Game Pass, qui augmentent de plusieurs euros par mois, au grand dam des joueurs. Loué depuis des années pour son service impeccable (ou presque) et son rapport qualité-prix imbattable, le catalogue présentait des avantages indéniables par rapport à ses concurrents, parmi lesquels la possibilité de jouer aux jeux dès le jour de leur sortie, de profiter de pépites indépendantes exclusives, ou encore d’accéder à sa bibliothèque n’importe où grâce au cloud gaming.

Mais Microsoft vient de donner un coup de pied dans la fourmilière, et cette action risque d’avoir plus d’inconvénients que d’avantages. Avec la révision de ses tarifs, et la disparition pure et simple de certains avantages, le Xbox Game Pass se présente-t-il toujours comme une bonne affaire pour les joueurs ? Rien n’est moins sûr.

Microsoft descend de son piédestal

Alors que les entreprises ont tendance à nous habituer à des augmentations de prix progressives et subtiles, Microsoft n’a pas hésité. Après calcul, il s’avère que toutes les formules a augmenté ses prix de 25%Les augmentations vont de 20% pour les formules PC et Ultimate, jusqu’à 36% pour la formule console. Au total, c’est la plateforme qui souffrira le plus de ces changements puisqu’elle connaît la hausse la plus sévère, et sera bientôt privée de son avantage le plus attractif pour les joueurs : les sorties de jeux « day one ».

Rien qu’au niveau du prix, une rapide addition permet de constater que les tarifs ne se démarquent plus par rapport à ce que propose la concurrence. Par mois, tous les abonnements Game Pass sont plus chers que leurs équivalents PlayStation, toujours pour les joueurs consoles. Sur PS5 par exemple, vous pourrez profiter d’un catalogue de plus de 300 jeux pour 13,99 € par mois (125,99 € par an) tandis que vous en aurez entre 300 et 400 sur Xbox pour 14,99 € par mois. La firme ne proposant pas d’offre annuelle avantageuse, le Game Pass console passe donc à 179,88 € par an avec toutes les mensualités additionnées.

Xbox Game Pass

  • PC : 9,99 € → 11,99 € (+20%)

→ annuel : 143,88 €

  • Console : 10,99 € → 14,99 € (+36%)

→ annuel : 179,88 €

  • Ultimate : 14,99 € → 17,99 € (+20%)

→ annuel : 215,88 €

PlayStation Plus

→ annuel : 71,99 €

→ annuel : 125,99 €

→ annuel : 151,99 €

Diversité ou modernité : il faudra choisir

Il est clair que PlayStation n’a quasiment rien à envier à Microsoft en termes de service. C’est pourtant ce qui fait le succès et la marque de fabrique du constructeur, qui peine à s’imposer sur le marché des consoles. On note avec cette décision que Les joueurs PC deviennent de plus en plus la priorité de Microsoftqui avaient déjà plus d’avantages que les joueurs sur consoles plus chères.

Le coup le plus dur pour les abonnés est la disparition des jeux « day one » pour cet abonnement spécifique. L’entreprise annonce que les jeux développés par Xbox et ses trente studios filiales (Activision Blizzard, Bethesda et autres) n’arriveront plus au catalogue dès leur sortie, mais avec un retard, comme le fait son concurrent direct avec PlayStation Plus.

DONC à qui s’adresser pour son service de jeux à la demande ? Si l’on ne pense qu’en termes de prix, PlayStation Plus l’emporte haut la main. Pour voir une réelle différence entre les deux constructeurs, il faudra s’intéresser aux forfaits les plus chers.

Le PlayStation Plus Premium dispose d’un catalogue de plus de 700 jeux, dont des classiques, des jeux VR, tous accessibles en streaming ou en téléchargement. Le Xbox Game Pass Ultimate vous propose moins de jeux (environ 400) mais une compatibilité cloud gaming sur n’importe quelle plateforme, des jeux « day one » et le catalogue EA Play. Des jeux relativement récents, mais en plus petite quantité. Reste à savoir si vous êtes prêt à payer pour cette modernité.

La mauvaise surprise de la Xbox

Ce revirement ne s’est pas produit comme ça. Il y a un an, Microsoft avait augmenté (bien que de manière beaucoup plus subtile) les prix de son Xbox Game Pass. Officiellement, cette mesure avait été prise pour s’aligner sur l’inflation mondiale. Quelques mois plus tard, la firme acquérait Activision Blizzard et obtenait officiellement le droit de commencer des fusions/intégrations au sein de Xbox. L’entreprise avait alors assuré qu’il n’y aurait pas d’augmentation suite à ce rachat. Elle avait expliqué :

« Les prix du Game Pass n’augmenteront pas suite à la fusion, et certainement pas au point de contrebalancer les avantages substantiels des titres Activision qui arrivent sur le Game Pass jour après jour. (…) Les abonnés au Game Pass peuvent annuler leur abonnement à tout moment après un mois de jeu. Étant donné que les titres CoD ne sortent qu’une fois par an, tout impact serait de courte durée, car les joueurs qui épuisent leur enthousiasme pour la nouvelle sortie CoD en quelques mois se désabonneront en raison du prix plus élevé. Par conséquent, toute augmentation de prix serait contreproductive, car elle augmenterait le taux de désabonnement. »

Microsoft avait également prévenu qu’on ne verrait aucun changement avant le début de 2024. Force est de constater que les avantages sont aujourd’hui peu nombreux – si l’on compare avec la situation lors du rachat de Bethesda par exemple. Les principaux titres du catalogue de la firme manquent toujours à l’appel, et les joueurs ne se sont vu promettre que quelques grosses exclusivités.

Puisque cette fois-ci Microsoft ne justifie pas sa démarche, difficile d’imaginer autre chose que le poids d’Activision Blizzard dans l’augmentation du prix du Game Pass. Reste que les deux événements n’ont pas été officiellement liés, et l’amertume des joueurs se fait déjà sentir.

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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