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Après six mois de guerre à Gaza, Benjamin Netanyahu de plus en plus contesté en Israël

De grandes manifestations sont organisées à travers le pays pour réclamer le départ du Premier ministre. Parmi les manifestants, la gauche israélienne, ralliée aux proches des otages réclamant leur libération.

Slogans, caricatures et banderoles. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre Benjamin Netanyahu ce samedi 6 avril en Israël. Un mouvement de contestation massif dont le point culminant sera une grande mobilisation ce dimanche à Jérusalem.

Ce dimanche 7 avril marque six mois d’attaques du Hamas contre Israël où 1 170 personnes ont été tuées et quelque 250 kidnappées, dont environ 130 sont toujours portées disparues. 34 d’entre eux sont présumés morts par l’armée israélienne.

Alors que le pays entre dans son septième mois de guerre dans la bande de Gaza, le mouvement de protestation contre le Premier ministre israélien s’amplifie.

Demande de nouvelles élections

Selon les organisateurs, 100 000 personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv ce samedi soir. Les manifestants ont montré des caricatures de Benjamin Netanyahu, comparé au trafiquant de drogue Pablo Escobar, brandi des banderoles marquées « Ministre de la criminalité » et scandé des slogans hostiles au leader du Likoud (droite) mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires, notamment pour corruption.

Pour ces manifestants, le responsable de la mort de l’otage retrouvé ce samedi est Benjamin Netanyahu. Les quatre soldats israéliens tués dans la bande de Gaza le même jour étaient également le Premier ministre.

Les manifestants, un large spectre de la gauche israélienne, réclament la démission de Benjamin Netanyahu et la tenue d’élections sans délai.

Les proches des otages également mobilisés

Les manifestants ont ensuite rejoint d’autres manifestants exigeant une solution négociée pour la libération des otages toujours détenus par le Hamas à Gaza. Ils estiment que le gouvernement n’en fait pas assez pour établir un cessez-le-feu et organiser leur libération.

Ces différents groupes contestataires réunis amplifient le mouvement de contestation contre le Premier ministre. Ce dernier bénéficie cependant toujours du soutien d’une large partie de son parti Likoud et de l’extrême droite qui forment son gouvernement.

Affrontements

Des manifestations ont également eu lieu dans une cinquantaine d’autres localités. À Césarée, au nord de Tel-Aviv, des heurts ont éclaté entre la police et des manifestants qui tentaient de s’approcher de la résidence privée de Benjamin Netanyahu, et une personne a été arrêtée, selon les médias israéliens.

S’exprimant lors d’une manifestation à Kfar Saba, au nord-est de Tel-Aviv, le chef de l’opposition, le centriste Yaïr Lapid, a également appelé à de nouvelles élections législatives.

« Ils n’ont rien appris. Ils n’ont pas changé. Tant que nous ne les renverrons pas, ils ne permettront pas à ce pays d’avancer », a-t-il déclaré avant de s’envoler pour Washington pour rencontrer de hauts responsables américains.

Clémence Dibout et Salomé Robles

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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