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Après s’être fait un nom dans le paiement, Lydia se lance dans la banque de dépôt

Après s’être fait un nom dans le paiement, Lydia se lance dans la banque de dépôt

Après Lydie, ancien royaume d’Asie Mineure où furent frappées les premières monnaies, vient Sumer, pionnier de l’écriture. C’est en effet sous la marque Sumeria que Lydia, spécialiste depuis 2013 des paiements entre particuliers via téléphone mobile, se lance sérieusement, mercredi 15 mai, dans une nouvelle activité : la banque.

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Et plus précisément la banque de dépôt, précisent les deux fondateurs de l’entreprise, Cyril Chiche et Antoine Porte.  » Les banques, expliquer à Monde ce dernier, se sont beaucoup diversifiés et ont progressivement abandonné une clientèle qui a simplement besoin de comptes de dépôt, pas de dix comptes d’épargne ou d’outils de négociation en bourse, et qui veut savoir au quotidien combien ils ont, combien ils auront et ce qu’ils font. »

Il n’est donc pas question de « réinventer » la banque de dépôt, mais plutôt de la « simplifier » au maximum. Sumeria mise donc sur une application dans laquelle les menus déroulants ont été bannis et qui promet un accès rapide au solde de votre compte, à vos moyens de paiement et aux dernières transactions, le tout mis à jour en temps réel.

Assisté par l’intelligence artificielle

L’entreprise n’a pas peur de viser haut : Sumeria envisage 5 millions de clients bancaires en France d’ici trois ans, avec 100 millions d’euros d’investissements et un plan de recrutement de 400 personnes, principalement des conseillers financiers. ligne appelée pour « accompagner » les clients, en France et en Europe. Ces conseillers, aux portefeuilles de plusieurs centaines de clients, seront assistés par une intelligence artificielle, chargée notamment d’analyser le profil de leurs correspondants et leur historique de transactions pour orienter les échanges.

La nouvelle banque mise surtout sur la base d’utilisateurs de Lydia, 8 millions de personnes au total depuis son lancement en 2013, majoritairement sur la tranche 18-35 ans, et qui ont popularisé l’expression « faire une Lydia » pour discuter d’un remboursement rapide entre amis ou en famille.

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Selon une enquête de Colombus Consulting et OpinionWay publiée le 30 avril, Lydia est, derrière Revolut, l’acteur du segment des « néobanques » qui, depuis 2022, a le plus gagné en notoriété et en part de marché, même si celle-ci reste modeste, des l’ordre de 1,5%.

Face à des concurrents déterminés à croître rapidement sur le marché français de la banque en ligne, comme BoursoBank, filiale de la Société Générale qui comptait 6,3 millions de clients à fin mars, ou Revolut, qui se lance dans le crédit immobilier, Sumeria a choisi une plateforme commerciale argument qui le différencie : la rémunération des comptes courants, à 4 % pendant les trois mois suivant l’ouverture du compte, puis à 2 %, y compris pour les clients ayant choisi l’offre commerciale de base.

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