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Après sept ans d’exil, Carles Puigdemont revient en Catalogne puis disparaît – Libération

Après sept ans d’exil, Carles Puigdemont revient en Catalogne puis disparaît – Libération
Après avoir prononcé un bref discours jeudi 8 août, jour du vote d’investiture du nouveau président du gouvernement régional, le leader indépendantiste catalan a disparu. La rumeur court qu’il aurait de nouveau pris la fuite.

Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont, en exil depuis 2017, est réapparu jeudi 8 août vers 9 heures à Barcelone, où il s’est adressé à des milliers de partisans lors d’un rassemblement organisé près du Parlement avant de s’éclipser discrètement, sans prendre part au vote d’investiture du nouveau président de la Catalogne. Devant les grilles du bâtiment, des rumeurs circulent selon lesquelles il aurait de nouveau pris la fuite tandis qu’une vaste opération policière est déployée pour retrouver la voiture blanche dans laquelle se trouvait le leader du mouvement. Conseils pour la Catalogne est soupçonné d’avoir pris la fuite.

« Vive la Catalogne libre ! » Carles Puigdemont a lancé son (court) discours, monté sur une scène installée devant un arc de triomphe. « Je ne sais pas combien de temps il faudra avant que nous puissions nous revoir, mes amis, mais quoi qu’il arrive, quand nous nous reverrons, j’espère que nous pourrons à nouveau crier haut et fort ensemble ce que j’ai dit dans mon discours : « Vive la Catalogne libre ! » » a répété le député, sous les acclamations de la foule qui scandait : « Président, Président ! »

Une arrestation probable

Après son discours, le leader indépendantiste s’est dirigé vers le Parlement avec ses partisans. C’est là que doit avoir lieu ce jeudi l’élection du nouveau président de l’exécutif régional, probablement le socialiste Salvador Illa, à laquelle Carles Puigdemont avait annoncé à plusieurs reprises son intention de participer. « Dans des conditions démocratiques normales, il serait inutile qu’un parlementaire comme moi annonce son intention d’assister à la séance, cela n’aurait aucune importance », a-t-il ajouté. Carles Puigdemont avait déclaré dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter) mercredi, qu’il avait « a commencé son voyage de retour d’exil. »

Cependant, devant le Parlement, la plus grande incertitude règne selon les journalistes de l’AFP. Les médias locaux relaient même l’information selon laquelle Carles Puigdemont aurait de nouveau pris la fuite. Le journal Le pays, Par exemple, le titre d’un article sur sa disparition : « Puigdemont est revenu à Barcelone sept ans plus tard, a prononcé un discours devant ses partisans et a disparu. » De son côté, alors que la police a refusé de commenter ces allégations, elle a déployé une opération d’envergure pour tenter de localiser le véhicule dans lequel Carles Puigdemont est soupçonné d’avoir fui, selon les médias. Le pays.

Le leader indépendantiste, qui a passé les sept dernières années en Belgique et en France, fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt pour son rôle dans la tentative de sécession avortée de 2017. Selon toute vraisemblance, l’homme politique sera arrêté très prochainement, les forces de l’ordre étant tenues de se conformer au mandat d’arrêt émis contre lui.

Une arrestation décisive

Son arrestation pourrait faire dérailler, ou du moins retarder, le processus d’investiture de Salvador Illa comme nouveau président de la Generalitat, le gouvernement régional. Le secrétaire général de Junts per Catalunya, Jordi Turull, a déjà annoncé qu’il demanderait la suspension de la séance d’investiture dans ce cas.

Après des mois de négociations depuis les élections de mai qui ont vu les socialistes dépasser le parti de Carles Puigdemont, mais sans obtenir de majorité absolue, un accord de coalition a finalement été trouvé la semaine dernière. Il permet à la riche région du nord-est de l’Espagne de voir cet ancien ministre de la Santé de Pedro Sánchez accéder à la tête de l’exécutif régional.

Il était temps car si aucun président n’est élu d’ici le 26 août, de nouvelles élections devront être convoquées en Catalogne. Salvador Illa pourrait ainsi devenir le premier président de l’exécutif catalan à ne pas être issu des rangs d’un parti nationaliste depuis 2010.

Mise à jour :à 11h33, avec la disparition de Carles Puigdemont.

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